La profonde mutation de la gestion des sociétés d'assurance engendrée par la complexification et la multiplication des risques au cours de ces deux dernières décennies a suscité une nécessaire refonte des règles prudentielles (Solvency II) en complément de l'adaptation des normes comptables internationales (IFRS).
Professor of Finance and Director of Research and Development at the EDHEC Graduate School of Business.
Professor of Finance at the EDHEC Graduate School of Business and the Scientific Director of the EDHEC Risk and Asset Management Research Centre.
Head of EDHEC's Financial Analysis and Accounting Research Centre and is an associate professor with the EDHEC group.
EDHEC Risk and Asset Management Research Centre
L'objectif des nouvelles normes comptables est d'offrir une meilleure perception de toute société, notamment au regard des risques qu'elle encourt. Toutefois, notre étude montre que la définition et l'application de ces règles aux assureurs va souvent à l'encontre de leurs objectifs initiaux : l'adoption de bonnes pratiques de gestion d'actifs et d'actif-passif (ALM) pour réduire l'exposition aux risques est souvent fortement pénalisée. Ces normes engendrent en effet une volatilité additionnelle, d'ordre purement comptable, sans commune mesure avec la réalité économique. Pour ce qui concerne Solvency II, la dernière proposition du CEIOPS issue du QIS 21 nous apparaît inapplicable en l'état, tant la calibration des risques nous semble inadéquate. En effet, alors que Solvency II met en avant la problématique de prise en compte des risques extrêmes et vise à créer une incitation pour les sociétés à les mesurer et à les gérer, cette calibration incite plus à réaliser des arbitrages opportunistes plutôt qu'à améliorer la gestion des risques.
Type: | EDHEC Publication |
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Date: | le 01/11/2006 |
Research Cluster : | Financial Analysis and Accounting |