Managers, Croyez-Vous Dans Votre Pouvoir ? Par Sylvie Deffayet-Davrout
Et
si en cette rentrée, vous, les managers, en profitiez pour faire le
point sur ce que vous pensez de votre capacité à avoir de
l’impact ! En effet, comment tenter d’exercer son
influence sur son environnement, sans être d’abord un minimum convaincu
de son pouvoir d’agir ? Une fois de plus, la question
de notre leadership nous renvoie aux croyances que nous avons sur
nous-mêmes. Pour y voir clair, il existe « le lieu de
contrôle » que l’on doit à Julian Rotter (1954), également appelé
« lieu de maitrise ». De quoi s’agit-il ? D’un
ensemble de croyances assez solidement ancrées chez chacun d’entre nous,
qui nous amènent à considérer ce qui nous arrive, soit de manière externe, soit de manière interne.
La personne externe
a tendance à voir une causalité externe aux événements qu’elle vit, en
les attribuant à la chance (ou la malchance), le hasard, le destin, la
météo, l’autre ou les autres… Tout se passe comme si elle n’était jamais
partie prenante de ce qui lui arrive. Cette attitude la conduit à
brandir plus souvent le « ON », externe et impersonnel que le
« JE ». Elle est aussi très forte au jeu du « OUI
MAIS… », ce qui agace souvent l’interlocuteur qui se sent
complètement démuni pour tenter de la faire progresser dans sa
représentation. La personne en mode externe se met donc en victime pour
éviter de « prendre sa part » justement, ce qui peut comporter
certains avantages, en particulier pour ne pas changer !
Un individu interne
voit de la causalité interne aux événements qu’il subit. Autrement dit,
il pense que dans ce qui lui arrive, il en a sa part, même si celle-ci
peut être infime. A partir du moment où il établit un lien minimal de
causalité entre son activité et sa performance, il croit dans son
pouvoir d’agir en retour et d’une manière générale dans sa capacité à
maitriser bon nombre des évènements de sa vie. C’est quelqu’un qui dit
« JE » ainsi que « ET…SI… » dans l’adversité.
Le sujet interne se remet facilement en cause en cas de difficultés de
tous ordres. Sa conviction qu’il peut, même en cas de contraintes
fortes, faire quand même quelque chose pour se sortir de là l’emporte.
Il a été démontré que les personnes convaincues de leur maîtrise
interne vivent plus longtemps et en meilleure santé mentale et
psychologique que les autres ; normal car elles croient
qu’elles peuvent utiliser leurs ressources personnelles pour agir et
elles les mobilisent jusqu’à trouver une issue satisfaisante. Elles
éprouvent ainsi plus de satisfaction personnelle que les individus
externes et ont une image d’elles-mêmes plus positive. L’impact d’un
lieu de contrôle interne sur la gestion du stress n’est plus à
démontrer. Il permet à un individu d’avoir le sentiment d’agir sa vie
plutôt que de la subir.
Attention cependant aux extrêmes : tout ne se maitrise pas !
La croyance que l’on peut tout contrôler peut se révéler extrêmement
anxiogène. Les individus externes peuvent vivre plus sereinement la
confrontation à des problèmes graves comme la maladie. En effet, ceux-ci
peuvent y attribuer une raison (externe) et accepter l’événement qu’ils
subissent. Un individu interne cherchera probablement une cause
(interne) qui sera inexistante, ce qui pourrait entraîner un état de
stress et d’anxiété.
A quoi sert cette notion de lieu de contrôle ? Bien évidemment nous ne sommes jamais complètement internes ou externes même si une tendance l’emporte. L’important
est dans la mise en conscience de nos croyances au moment où elles
s’exercent. Est-ce que suis en train de dire « JE » et de
prendre ma part de responsabilité ou de dire « ON » en me
retirant de la situation ? En débusquant petit à petit la
manière dont nos croyances nous font nous exprimer et nous positionner,
nous pouvons être dans une juste gestion émotionnelle des deux extrêmes
du lieu de contrôle et ce, en évitant les caricatures : Tout Puissant d’un côté, complètement Victime de l’autre.
Conférence « Diversité, inclusion et leadership Comment faire progresser la diversité et le climat d'inclusion dans les entreprises ? » Avec Hager JEMEL 25 septembre 2018 à 18h, amphi VIP
Depuis plusieurs années, les questions d’égalité femmes/hommes et plus globalement de diversité et d’inclusion font partie des préoccupations majeures des entreprises, et des grands groupes en particulier.
Les efforts fournis par les organisations pour faire progresser la
diversité et l’inclusion portent parfois leurs fruits mais les promesses
ne sont pas toujours tenues. Les entreprises se demandent comment
accélérer le mouvement. Hager Jemel, professeure de management à
l’EDHEC Business School et directrice du centre EDHEC Open Leadership
for diversity and inclusion vous présentera les résultats de la dernière
étude du centre qui dresse un panorama international de la
diversité et de l’inclusion dans les organisations et propose une
démarche originale pour les faire progresser : révolutionner les représentations et les comportements de leadership pour une approche plus inclusive.
A propos d'Hager JEMEL
Professeur associé de Management et Directrice du Centre d'innovation en Open-leadership
pour la diversité et l'inclusion à l'EDHEC Business School, Hager JEMEL
est également directrice de l'année du Pré- Master EDHEC en Management
depuis le 1er juin 2017. Elle est Docteur en Sciences de Gestion de
l'Institut d'Administration des Entreprises de Lille, de l'Université
Lille 1. Elle a accumulé 13 ans d'expérience en enseignement et en
recherche dans le domaine du Management, et dispose d'une forte
expertise dans les domaines de la RSE et de la diversité. Le Centre
Open-Leadership a mené de nombreuses études sur ces sujets, tel que "Comment faire progresser le climat d'inclusion dans les Entreprises ?"
Conférence « L'innovation pedagogique par le changement de posture » Avec Jean-Charles CAILLIEZ 9 octobre 2018 à 18h, amphi VIP
De la classe renversée au leader renversant !
Quand l’entreprise s’inspire de l’innovation pédagogique…
Quel rapport voyez-vous entre un cours de génétique moléculaire et le
management d’une équipe de collaborateurs ? A priori aucun. Et
pourtant, ce lien est apparu évident aux directions des ressources
humaines de nombreuses entreprises qui ont découvert la « classe
renversée ». Des élèves qui deviennent professeurs. Un professeur
qui devient l’élève, qui fait ses devoirs à la maison et qui développe
en classe une multitude de méthodes collaboratives, voilà qui est
surprenant,… pour ne pas dire inspirant ! Vous êtes
intrigués ? Vous avez envie d’en savoir plus ? Alors bienvenue
dans cette conférence participative, très loin d’avoir délivré tous ses
secrets…
Pr. Jean-Charles CAILLIEZ,
Vice-président Innovation de l’Université Catholique de Lille,
ce professeur de biologie cellulaire et moléculaire développe de
nouvelles formes de pédagogie, basées sur le travail collaboratif et la
créativité. Avec ses collègues ou ses étudiants de Lille, Jean-Charles
Cailliez est mû par la même énergie et la même volonté d’« insuffler un mouvement d’innovation ».
Telle est sa mission en tant que vice-président innovation de son
université, un poste qu’il occupe depuis sa création, il y a six ans. A
la tête d’une équipe de vingt permanents, il s’attache à impulser de
nouvelles dynamiques en matière de pédagogie, de recherche et
d’entrepreneuriat dans le cadre d’HEMiSF4iRE, une Design School qu’il a
créée avec ses collaborateurs. Retrouvez ses expériences sur son
blog : http://blog.educpros.fr/jean-charles-cailliez/a-propos/
Intervenez 4 heures auprès de nos étudiants !
Dans
le cadre du cours Management d’Equipe organisé pour les 800 étudiants
en première année du cycle Grande Ecole EDHEC, nous proposons à nos
étudiants de rencontrer des « vrais managers » évoluant dans différentes entreprises. Cette année, les rencontres avec les managers s’effectuent sur des créneaux d’une demi-journée, en binôme avec un professeur, et 25 étudiants.
Envie de vivre une expérience confrontante avec nos étudiants ?
Concrètement, comment cela fonctionne-t-il ? • Suivez ce lien doodle pour soumettre vos disponibilités : https://doodle.com/poll/bd5xhudcr8g3wevn
• Vous pourrez en sélectionner un, au maximum deux. Un créneau
sélectionné = 25 étudiants qui se prépareront à vous recevoir. Merci
donc pour votre fiabilité ! • Un créneau correspond à 4 heures
de cours. Toutes les informations logistiques et relatives au déroulé
de la séance vous seront données lors d’un Skype organisé début janvier.
• Qu’avez-vous à préparer ? Rien, si ce n’est que de venir
avec une folle envie de partager votre expérience ! Vous serez en
co-animation avec un professeur de l’EDHEC (dont les coordonnées vous
seront données en amont). C’est le professeur qui porte la
responsabilité du groupe et des 15 heures d’enseignement. Les étudiants
auront préparé votre venue. Préparez-vous à être questionnés, parfois
chahutés : ils n’ont pas leur langue dans leur poche ! • A
quoi vous engagez-vous ? A répondre simplement aux questions des
étudiants concernant votre parcours, votre vision du métier, de
l’entreprise, des hommes. Vous vous engagez également à vous présenter
au créneau jour/horaire auquel vous vous serez inscrit.
Une rentrée record pour la Chaire avec le démarrage de 4 nouvelles Learning Teams cet automne.
Alors que La Poste signe à nouveau pour inscrire d’autres
collaborateurs en Learning Team, c’est aux dirigeants de Lyreco et
Lesaffre de faire leur entrée dans ce dispositif. Résolument
orienté développement du self-leadership, c’est-à-dire « établir la
libre direction de soi-même », les Learning Team permettent aux
participants de développer de façon puissante, sur 6 mois, une
méthodologie de questionnement renforcée par le recours à l’intelligence
collective.
La posture d’arbitre, toujours source d’inspiration pour le management !
Les
équipes de LYRECO, en préambule des Learning Team, vont passer une
journée avec Stéphane Lannoy, arbitre de football international. Le
sujet ? : comment prendre et assumer psychologiquement et
corporellement ses décisions, dans un contexte de grande pression, à
partir de la posture basse de l’arbitre ?