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ENTREPRENEURIAT SOCIAL : « Le business sera humaniste ou ne sera pas* »

Dans le cadre de l’enseignement dédié à « l’entrepreneuriat social » du MSc Entrepreneurship & Innovation , Augustin Jaclin (EDHEC 2010, fondateur de Lemon TRI) a rencontré début 2018 les étudiants…
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20 Mar 2018
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Dans le cadre de l’enseignement dédié à « l’entrepreneuriat social » du MSc Entrepreneurship  & Innovation , Augustin Jaclin (EDHEC 2010, fondateur de Lemon TRI) a rencontré début 2018 les étudiants du MSc pour leur présenter sa start-up et sa nouvelle filiale - Lemon Aide . L’occasion idéale d’aborder certains enjeux de l'innovation sociale en France et de sensibiliser les étudiants aux nouvelles formes (inclusives) d'entrepreneuriat.

Retour sur cet enseignement à travers le regard croisé d'Augustin Jaclin et de 2 étudiants du MSc Entrepreneurship & Innovation (Arthur Hirel et Valentin Lemort).

>>> AUGUSTIN JACLIN – Fondateur de Lemon TRI et Lemon Aide.

Quel  message souhaitais-tu transmettre aux étudiants ?
Augustin Jaclin
 : « Le capitalisme et les entreprises doivent se réinventer avec une plus forte prise en compte des hommes et de l'environnement en général.
Les entrepreneurs sont les bâtisseurs des entreprises de demain et il est important qu'ils soient précurseurs et moteurs sur l'émergence de ces nouveaux modèles. Lemon Aide est un exemple concret de la co-creation qui peut exister entre un grand groupe (Danone), une startup (Lemon Tri) et une fondation (Fondation agir contre l'Exclusion) engagés ensemble pour la résolution d'un double problème sociétal : un taux de chômage élevé et des taux de recyclages trop faibles. »

Quelle est selon toi, la portée d’intégrer une dimension sociale dans le MSc Entrepreneurship ?
Augustin Jaclin
 : « Aborder la dimension sociale de l'entrepreneuriat est selon moi fondamental. Toutes les structures, petites ou grandes, doivent aujourd'hui définir leur "purpose". Il est donc primordial que les grandes écoles intègrent ce sujet dans les cursus. On voit un changement de paradigme qui s'opère au profit d'une économie plus durable et plus inclusive. Les consommateurs, les salariés, les états se détourneront petit à petit des entreprises qui ne prennent pas en compte cette dimension sociale. Il faut donc non seulement que les entrepreneurs se saisissent de ces sujets mais plus généralement que tous les étudiants et les futurs dirigeants se forment pour accompagner ces mutations et notre économie de demain. »

 

>>> ARTHUR HIREL et VALENTIN LEMORT – étudiants EDHEC MSc Entrepreneurship & innovation

Pourquoi avoir choisi d’assister au cours (optionnel) de Social Entrepreneurship ?
L'un des livres de l'iconique Richard Branson se nomme : "Le business sera humaniste, ou ne sera pas. "L'idée principale de ce livre est que le business doit être guidé par un objectif plus profond que simplement "faire de l'argent". Le business doit avoir un impact positif sur les communautés humaines. C'est cette idée-là qui nous a amené à choisir ce cours.

Qu’est-ce que ce cours vous a apporté ? Y-a-t-il des choses qui vous ont marquées ?
Ce qui est intéressant avec la démarche de ce cours, c'est qu'il permet à ceux qui veulent donner une dimension sociale à leur engagement entrepreneurial, de se rendre compte que c'est possible de le faire de façon viable. Les témoignages d'Augustin Jaclin (et de Thomas Pocher – autre intervenant de ce cours) sont de ce point de vue très instructifs.

Nous avons vraiment apprécié l'accessibilité et le naturel d'Augustin et Thomas. On sent qu'ils sont passionnés par ce qu'ils font et c'est très communicatif.

Quel regard portez-vous sur Lemon tri et le parcours d’Augustin Jaclin ?
Nous sommes admiratifs car il a fait le choix de monter sa boite et de se battre pour ses convictions alors que c'est loin d'être la voie la plus simple. En plus, c’est un ancien EDHEC, cela facilite l’identification et renforce notre motivation à suivre nos aspirations personnelles !

Suite à ce cours, êtes-vous séduits par l’entrepreneuriat social ? 
Nous sommes séduits par l’intention d'avoir un impact bénéfique sur notre communauté et notre environnement. C'est l'idée importante que l'on retiendra de ce cours. Cette volonté de donner du sens aux actes à travers son travail est une idée contemporaine. Chaque génération incarne les idées et les besoins de son époque dans sa manière de faire des affaires, la nôtre veut donner une dimension humaniste à son travail. Nous pensons que le cours d'entrepreneuriat social porte cette belle idée.

Etes-vous motivés pour lancer votre projet d’entrepreneuriat Social ?
Nous avons choisi de lancer notre entreprise dans le domaine des logiciels. Nous avons d'ores et déjà lancé la version bêta de notre produit et sommes concentrés sur son développement. Notre entreprise ne portera donc pas le label social et solidaire. Néanmoins, ce cours nous a amené à faire des recherches sur les initiatives qui rendent ce monde meilleur. Et elles sont nombreuses et pas forcément labellisées "entrepreneuriat social ". L'une des plus célèbre est d'ailleurs le "giving pledge" de Bill Gates et Warren Buffet, qui incite les grandes fortunes de ce monde à redistribuer leurs richesses à la société pour financer des projets améliorant considérablement la vie des gens. 

En fait, on est persuadé qu'il n'y a pas qu'une seule façon de s'engager pour rendre le monde meilleur, il y en a autant qu'il y a de bonnes volontés. Même si on ne développera sans doute pas ce qui est communément appeler un projet "d'entrepreneuriat social", on sait déjà que l'on veut être de ce que Jeremy Rifkin décrit comme "une civilisation de l'empathie".

 

*Ouvrage Richard Branson 2012

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