Master of Science : « J’ai trouvé ma voie à l’EDHEC »
Maxime Trambelland a intégré l’EDHEC Business School en MSc. Premier Seychellois à rejoindre l’EDHEC, il a trouvé sa voie : l’entrepreneuriat, tout en cultivant sa passion pour l’horlogerie suisse et le sport. Maxime, le plus jeune de sa promo’, nous partage son expérience.
Pourriez-vous nous présenter votre parcours avant votre MSc in Entrepreneurship & Innovation à l’EDHEC ?
J’ai fait toutes mes études jusqu’au lycée aux Seychelles à l’exception de mon année de première que j’ai passée dans un internat en Haute-Savoie. J’ai intégré l’International Management School à Genève pour mon Bachelor en Business Administration. La troisième année était en alternance. J’ai été aide-monteur en métallurgie. Ce chantier a non seulement contribué à financer mes études et aussi, à développer des compétences pratiques. J’ai également travaillé pour une petite entreprise de papeterie en bambou. Nous étions trois donc chacun était touche à tout. J’ai travaillé sur le CRM, mené des campagnes sur les réseaux sociaux, envoyé des colis et même fait de la gravure à domicile. Quand je retournais aux Seychelles, je gérais les maisons d’hôtes de mes parents « Clef des îles ». Cette expérience a nourri mon sens des responsabilités, mes capacités d'organisation et ma compréhension des exigences du secteur de l'hospitalité. J’étais également guide de plongée et professeur de kitesurf.
Grandir sur une île, c’est… ?
C’est ne pas se rendre compte de la chance qu’on a ! Quand on me posait cette question, je répondais toujours que c’était comme manger le même sandwich chaque jour… En la quittant pour mes études, j’ai réalisé que j’avais de la chance de vivre dans un petit paradis.
Vous avez grandi aux Seychelles, fait vos études supérieures en Suisse. Qu’est-ce qui a déterminé votre choix de la France et de l’EDHEC ?
Par amour, ma copine étudiait à Lille. Pui,s j’ai connu l’EDHEC et l’ai choisie pour son réseau et les opportunités que l’école pouvait m’apporter. En intégrant l’EDHEC, je visais l’excellence académique. J’ai mis toutes les chances de mon côté pour réaliser cet objectif de poursuite d’études, démontrant ainsi mon dévouement et mon ambition.
J’ai pu me rendre compte de la force du réseau Alumni lors de ma recherche de stage en horlogerie.
Quant au MSc, je dirai que c’est le MSc qui m’a choisi ! J’avais postulé pour le MSc in Marketing Management et c’est l’équipe des Admissions internationales qui, après visionnage de mon interview vidéo, m’a orienté vers le MSc in Entrepreneurship & Innovation. L’équipe m’a aidé à trouver ma voie.
Les cours de MSc sont en anglais. Qu’est-ce que cela représentait pour vous ? Un plus ? Un frein ?
Un plus ! Bien que je vienne d’une île anglophone, je n’avais pas étudié en anglais pendant mon bachelor et avais l‘impression d’avoir perdu en fluidité dans mes communications. Toutefois, cela n’aura en rien diminué ma motivation à améliorer mes compétences linguistiques et à les rendre à nouveau impeccables !
Le MSc m’a permis de développer et de renforcer mes compétences linguistiques.
Si vous deviez pitcher le MSc in Entrepreneurship & Innovation, qu’en diriez-vous ?
Nous avons sans doute le meilleur directeur de MSc qui soit. Quentin Genissel est une personne exceptionnelle. Il met beaucoup l’accent sur le développement personnel et nous amène à découvrir qui nous sommes. Il nous accompagne toute l’année. Le MSc, c’est aussi des étudiants avec lesquels vous partagez le même mindset, avec qui vous pouvez échanger sur votre projet, les problèmes que vous rencontrez, c’est de loin la meilleure classe de ma vie ! Nous avons de très bons cours en leadership et en comptabilité. J’ai mieux compris la comptabilité, appris à mieux appréhender le management et appris à pitcher mon projet avec clairvoyance.
Comment ce MSc vous a-t-il permis d’avancer sur votre projet ?
La première ressource, ce sont les étudiants. Nous échangeons abondamment sur nos projets, remettant en question les idées préétablies et déconstruisant les schémas conventionnels pour mieux reconstruire.
Les cours du MSc se déroulent au sein du Campus Jean Arnault, un des incubateurs de l’EDHEC.
Cet écosystème vous a-t-il permis d’accélérer le déploiement de votre projet ?
Je ne me suis pas servi des ressources de l’incubateur. En revanche, j’ai pu échanger avec les entrepreneurs présents. C‘était très enrichissant.
Pendant le MSc, vous avez lancé votre activité. Pourriez-vous nous présenter votre entreprise ?
J'ai lancé Sea and Surf Seychelles, une marque de textile marin dédiée aux amoureux de la mer. Je diffuse cette marque au sein de la communauté de sportifs de l'île et elle est également vendue aux touristes. Notre gamme comprend des tote bags, des t-shirts, des polos, des serviettes, des rash vests (tee-shirts anti-UV utilisés dans les sports nautiques), des lunettes et des chapeaux. Sea and Surf Seychelles met en avant des produits qui répondent aux besoins et aux passions des personnes partageant notre amour pour l'océan et ses activités connexes. En tant que marque, nous accordons une grande importance à l'aspect écologique de nos produits, en recherchant du textile écologique et en proposant notamment des articles qui offrent une protection solaire. De plus, nos produits textiles comportent des coordonnées GPS qui permettent aux touristes de découvrir des lieux cachés et de vivre des expériences uniques. En parallèle, j'ai développé un autre projet : une plate-forme regroupant toutes les activités maritimes proposées sur l'île, facilitant ainsi leur réservation. Cette plate-forme vise à offrir aux visiteurs une expérience complète et diversifiée en mettant à leur disposition toutes les informations nécessaires pour profiter pleinement des activités maritimes disponibles. Enfin, cet été 2023 marquera peut-être le lancement du premier club de kitesurf de l'île. Ce projet passionnant permettra aux amateurs de kitesurf de se réunir, d'échanger et de profiter pleinement de leur passion dans un environnement exceptionnel. Mon objectif ultime est de créer une synergie entre ma marque de textile marin, la plate-forme d'activités maritimes et le club de kitesurf, offrant ainsi une expérience complète aux amoureux de la mer qui visitent les Seychelles.
Les étudiants qui rejoignent l’EDHEC en MSc ont le choix entre une learning expedition, un certificat ou des électifs. Quelle option avez-vous choisi ?
J’ai choisi cinq électifs : Food Marketing, Global Justice and Human Rights, Managing Diversity and Inclusion in the entertainment industry & beyond, Is our digital & tech world sustainable et Luxury Brand Management. Le cours de Luxury Brand Management a été une expérience marquante qui m'a apporté de précieuses connaissances. Ce dernier cours m’a permis d'approfondir ma compréhension des enjeux spécifiques à la gestion des marques de luxe. Lors des travaux de groupe, j'ai eu la chance de collaborer avec des camarades venant de différents MSc. Cette diversité de perspectives a enrichi nos échanges et a apporté une dimension particulièrement stimulante à nos travaux. Les idées et les points de vue variés que chacun a apportés ont contribué à rendre l'exercice extrêmement riche et captivant. Ces rencontres inspirantes m'ont ouvert de nouvelles perspectives et m'ont permis d'élargir mes horizons
Vous avez monté votre entreprise dans le textile, une plate-forme de réservation et une école de surf mais vous avez également une autre passion. De quoi s’agit-il ?
Il s'agit du sport, un domaine qui m'anime profondément. J'ai exploré différentes disciplines qui me permettent de me surpasser et de me connecter avec la nature et mes propres limites. Parmi mes activités sportives préférées figurent l'escalade, la boxe et le kitesurf.
Cependant, il y a un élément qui me touche particulièrement : l'univers marin. Je suis passionné par la plongée, l'apnée, le surf et la chasse sous-marine. L'océan exerce sur moi une fascination sans pareille, m'offrant un sentiment de liberté. Ces activités m'ont permis de développer une profonde admiration et un profond respect pour les merveilles de l'environnement marin. Ces expériences sportives intenses ont non seulement contribué à ma croissance personnelle, mais elles ont également nourri ma créativité et mon esprit d'entrepreneur.
Les Seychelles, Lille, deux lieux bien différents. Qu’est-ce que vous retiendrez de la ville où vous avez choisi de finir vos études supérieures ?
Les gens sont aussi sympathiques que sur mon île. Ils sont bienveillants et accueillants. Il y a une bonne ambiance malgré le froid ! Le Vieux Lille est magnifique. C’est aussi à Lille que j’ai pris le métro pour la première fois.
Si vous deviez décrire votre expérience de l’EDHEC en trois mots. Quels seraient-ils ?
Challenge, opportunités et bienveillance.