S’engager dès la première année : les Sustainable Impact Projects

Des projets ancrés à l’échelle locale
 

Dès la présentation des SIP à la rentrée 2025, l’équipe pédagogique a rappelé aux étudiants la singularité du projet : « Les SIP ne sont pas un module comme les autres, il s’agit d’une école du réel », souligne Samuel Javel, coordinateur du programme à Nice.

Le dispositif se déploie sur quatorze séances réparties sur huit mois, alternant accompagnement par un tuteur et travail en autonomie. Il s’articule autour de quatre grandes phases inspirées du design thinking : empathie, conception, prototypage et évaluation.

Avant de choisir un ODD, les étudiants commencent par une phase d’introspection, afin d’identifier les valeurs personnelles auxquelles ils s’identifient et leurs motivations : « Nous avons voulu que les étudiants se reconnectent à ce qui les anime, pour que leur engagement ait du sens », explique Mathieu Geiler, responsable du dispositif. « L’objectif n’est pas de lancer des projets spectaculaires, mais de favoriser des actions citoyennes locales, frugales et concrètes, qui s’inscrivent dans la réalité de leur environnement. » 

Chaque équipe travaille sur une problématique ancrée dans son territoire, en lien avec des membres d’associations, d’entreprises ou d’institutions. La collaboration avec une pluralité d’acteurs engagés fait partie intégrante du processus : associations locales, entreprises à impact, structures d’économie sociale et solidaire ou encore collectivités territoriales. Ces partenariats permettent aux étudiants de comprendre les contraintes du terrain et de développer leur capacité à agir collectivement.

Acquérir des compétences clés
 

Les étudiants sont accompagnés par des tuteurs qui leur fournissent des outils méthodologiques, les aident à surmonter les blocages et les guident dans leur progression. Le système de suivi a également évolué : quatorze rendus jalonnent désormais le programme, permettant aux étudiants de valider chaque étape de leur projet avec leur tuteur. 

Le premier semestre se clôturera par une soutenance, tandis que le second s’achèvera avec un « Demo Day », un moment phare où les étudiants présentent leurs projets devant la communauté académique de l’EDHEC et les établissements partenaires.

Les SIP visent à développer cinq savoirs : apprendre à se connaître, faire preuve d’empathie, savoir mobiliser par le leadership, mesurer son impact et piloter efficacement un projet. L’idée est de confronter les étudiants au terrain, de les placer en situation de responsabilité, et de leur donner les moyens de transformer une idée en action concrète.

Rencontrer des acteurs du monde associatif

Avant de se lancer dans leur projet, les étudiants ont rencontré Flora Vidal Marron, fondatrice de l’association Weavers, dont l’ambition est de former et d’accompagner plus de 2 000 personnes exilées vers l’emploi. Son parcours incarne parfaitement l’ambition des SIP : transformer un engagement personnel en action durable. « J’avais 22 ans, aucun financement, aucun réseau. Ce que j’avais, c’était une conviction : on ne peut pas se contenter de regarder l’exclusion et les inégalités perdurer. J’ai choisi de transformer mon indignation en action », a-t-elle confié. Son témoignage a résonné avec la démarche proposée aux étudiants : partir du local, agir à son échelle et documenter chaque étape du chemin.

Avec cette nouvelle édition du SIP, l’EDHEC réaffirme son ambition inscrite dans le plan stratégique Générations 2050 : former des étudiants capables de conjuguer excellence académique et responsabilité sociétale. Plus qu’un projet collectif, les Sustainable Impact Projects se veulent une première expérience de transformation où chaque étudiant apprend à s’engager en équipe et à mesurer ce que son action change réellement autour de lui.