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Entre utopie et dystopie – séjour immersif autour de l’innovation à San Francisco

Intelligence artificielle, data, start-ups, venture capitalism, French Tech made in USA, Université de Berkeley - Le Parcours Dirigeants & Entrepeneurs en Californie

Temps de lecture :
24 fév 2022

Intelligence artificielle, data, start-ups, venture capitalism, French Tech made in USA, Université de Berkeley - un programme dense et riche en contrastes attendait les participants du Parcours Dirigeants en Californie.  

 

 

San Francisco – entre technologie, business et design

 

Golden Gate Bridge, Silicon Valley, bureaux modernes et hip, San Francisco est pour beaucoup d’entre nous une ville de rêve. Les participants du Parcours Dirigeants ont visité la San Francisco Bay area en Décembre. Avec un programme très chargé ! Entre conférences, workshops et visites (virtuelles) d’entreprises et des universités de la région tels que Stanford et Berkeley, ils ont beaucoup appris sur l’écosystème de la Tech dans la San Francisco Bay Area et le potentiel de la région. Ainsi, ils ont participé à une ‘pitching compétition' sur des projets d’innovation avec les Berkeleyistes.  

Les conférenciers et intervenants, eux, venaient de grands groupes tel que Google, Orange Silicon Valley, Microsoft ou encore PayPal mais également de start-ups et d’associations ou encore du consulat français - donnant ainsi un aperçu de la diversité des business de la région. Les sujets étaient divers et variés : venture capitalism, stratégies d’entreprise, Google Cloud & French Tech, Data, IA, et machine learning.   

 

 

Intelligence artificielle – the good, the bad & the ugly

 

« Nous avons par exemple rencontré Gregory Renard, un brillant mathématicien-chercheur français basé à San Francisco qui expliquait dans son intervention sur l’IA que grâce à la data  et l’intelligence artificielle, toute tâche cognitive répétitive pourra disparaître mais que l’IA n’est pas sans danger » nous raconte Maïlys Vicaire, co-directrice du programme Parcours Dirigeants. « L’IA peut nous enfermer dans un biais de confirmation. Elle sait ce que nous cherchons et si nous voulons conforter nos croyances, elle nous y aidera. A nous tous de rester vigilants, de stimuler notre curiosité et notre esprit contradictoire à travers le fameux principe de sérendipité, à savoir : trouver par hasard quelque chose d’intéressant, sans que cette chose ait été l’objet de la recherche au départ ».  

Pour Alexandre Berger, Directeur Unité d’Affaires, Solutions Logistiques et Transport de Proximité à La Poste, c’était effectivement l’intervention la plus marquante : « En quelques minutes M. Renard a réussi à bousculer notre assurance et mis en valeur notre manque de préparation à ce qui se dessine pour les 3 à 5 ans à venir. Avec une grande sincérité il a également évoqué la nécessaire régulation de ses propres activités et émis des points de vigilance quant à la capacité des entreprises et des états de se prémunir d’une utilisation injuste de ces technologies ».  

 

 

Innovation - la data au service de l’humain 

 

Pour Gauthier Vasseur, alumni EDHEC, directeur exécutif du Fisher Center for Business Analytics à la Haas School of Business et auteur de  « Devenez data pionnier. », « la data n’a pas de valeur intrinsèque : c’est son application à la résolution de problèmes qui crée une vraie valeur pour l’entreprise. » 

A Stanford, Jean-Marie Batail, MD PHD, qui travaille au développement d'une nouvelle génération de thérapies par interface cerveau-ordinateur a donné un aperçu de la façon dont la data et l’intelligence artificielle peuvent aider à mieux traiter la dépression.  

Stéphane Furderer, Data Scientist and team lead, expliquait comment son entreprise Genesys utilise l’Intelligence Artificielle pour anticiper les demandes pour un centre d’appel afin d’améliorer le service client et réduire temps d’attente, AI pour le service client.  

 

 

San Francisco– the place to be ou pas?    

 

San Francisco est une ville à double tranchant : à coté des investisseurs, des VCs et la bulle des entreprises survalorisées, il y a la pauvreté, les addictions et les sans-abris. La dualité très marquante de la ville se manifeste en hôtels de luxe et restaurants étoilés à seulement quelques centaines de mètres des soup kitchens. 

« On ne peut pas parler de San Francisco sans parler du côté social, de ce contraste » indique Mailys Vicaire. « C’est pour cela que nous avons intégré des visites de quartiers populaires tel que Oakland en plus des visites purement touristiques ou Silicon Valley et nous avons consacré une journée entière à la liaison du business et du social. » Car ce n’est pas que la French Tech qui fleurit dans la région. Les expatriés français font également partie intégrante du monde associatif. Les participants ont ainsi pu échanger avec EDHEC alumna Mélanie Girod qui a créé l’association Netgap pour aider les sans-abris dans leurs recherches de travail. Aider les entrepreneurs au-delà de la cinquantaine à créer leur business et trouver du financement est le but de Blissen, fondé par Solène Oudet, une ancienne de chez Google.  Au learning studio de la bibliothèque principale de San Francisco, les participants ont pu découvrir un service de la ville qui a pour but d’accélérer l’accès à la digitalisation des plus pauvres et ont fini la journée dans un restaurant tenu par d’anciens prisonniers.  

La grisaille de San Francisco en hiver ne correspondait pas exactement à la Californie ensoleillée des séries télévisés. Tout comme la pauvreté très visible. Ce rêve californien qui contraste en partie avec la réalité était bien résumé dans le rapport d’étonnement du Consul de France Fréderic Jung, à San Francisco depuis 18 mois. 

Les participants ont également pu sentir comment ‘le future of work’ et les avancements technologiques impactent aujourd’hui la vie professionnelle et la gestion des affaires. Entre la transformation digitale et le Covid, quasiment plus personne ne travaille en présentiel, dans ces bureaux modernes au Silicon Valley et dans la région San Francisco Bay. Le télétravail et les loyers exorbitants ont fait de la ville quasiment une ville fantôme, même en veille des fêtes de fin d’année.  Et pourtant, un agenda « vraiment complet nous a permis de rencontrer étudiants, professeurs, entrepreneurs, incubateurs et experts - beaucoup de richesses partagées en une semaine. Le programme nous a quand-même permis de profiter de la ville, qui mérite le détour ! » résume Alexandre Berger.  

Pour en savoir plus sur le Parcours Dirigeants & Entrepeneurs, contactez-nous [email protected] ou téléchargez notre brochure.