Humanités hors les murs : raconter une histoire par l’image et les mots

Depuis septembre 2025, les étudiants en année de Pré-Master, inscrits dans le nouveau parcours consacré aux humanités du Programme Grande École, préparent une exposition photographique autour des relations humaines dans différents espaces — publics, professionnels ou institutionnels — destinée à être présentée sur les murs de l’école. Réunis en quinze groupes, ils ont ainsi produit des images montrant des interactions sociales dans plusieurs lieux de la métropole lilloise : la Vieille Bourse, le Tribunal d’Instance, la Friterie Meunier, l’Hermitage Gantois … Pour mener à bien ce travail, les étudiants ont suivi des ateliers de préparation avec Laurent et Sophie Mayeux, photographes des Hauts-de-France.

Un projet à la croisée des sciences humaines et sociales

Tous deux ont accompagné les groupes dans la préparation de leur projet photographique (définition de la problématique, de l’angle, puis de la narration visuelle), la prise de vue, jusqu’à la sélection finale. « La faculté à raconter des histoires est une compétence qui se cultive, rappelle Laurent Mayeux. Durant près de six semaines nous leur avons appris à traduire des valeurs en émotions et à structurer une histoire capable de capter l'attention, voire de marquer les esprits. ». Par ce projet, l’idée est aussi d’amener les étudiants à étudier un lieu, par le prisme de son histoire, de son architecture ou de sa symbolique sociale. Une démarche en accord avec l’esprit du Parcours Humanités : découvrir les disciplines des sciences humaines et sociales.

Apprendre à faire dialoguer texte et images

Humanités hors les murs a permis également aux étudiants de s’initier à l’écriture, à travers la rédaction d’un texte offrant des clés de lecture sur les photographies sélectionnées pour l’exposition. Chaque groupe a dû ainsi analyser la place et la qualité des relations humaines (commerciales, amicales, familiales, ...) dans le lieu choisi et traduire cette observation en récit, dans une narration cohérente. 

Recherche esthétique, découverte de l'écriture libre, apprentissage des techniques photographiques : ce premier module du parcours s’est orienté vers la maîtrise d'outils et l'acquisition de compétences, à partir d'un dialogue entre texte et image. Au-delà de la simple transmission de savoirs, ce dispositif a eu pour vocation de favoriser l’ouverture intellectuelle et l’esprit critique des étudiants. « Comprendre un lieu, l’explorer, c’est déjà penser en manager : c’est se saisir des liens qui l’unissent à l’histoire, à la société et à la culture, afin d’en révéler toute la signification », explique Juliette Gadaud.

L'atelier s'est conclu le 13 octobre par l'affichage des projets photographiques à l'EDHEC. Cette exposition collective a été présentée par chacun des groupes devant un jury, qui a évalué la démarche créative, la capacité d'analyse et la dynamique des équipes.