Transformer son leadership et son organisation : regards croisés de participants sur le Parcours Dirigeants & Entrepreneurs

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Betty Quinchon : Je suis expert-comptable au sein d’un cabinet de 30 associés et 460 collaborateurs, basé à Levallois-Perret. Je fais partie de la promotion 2025 du Parcours Dirigeants & Entrepreneurs. 

Benoît Vandenbon : Je suis directeur commercial chez TRB, une PME industrielle familiale basée dans le Nord de la France. J’y ai fait toute ma carrière depuis 20 ans. Je suis ingénieur de formation, et avec le temps, j’ai évolué vers des fonctions commerciales puis managériales. 

Qu’est-ce qui vous a décidé à reprendre une formation à ce stade de votre carrière ?

Betty Quinchon : L’expertise comptable, c’est un cursus long, intense, très technique - bac +8. On apprend énormément… mais pas le management, pas la dimension humaine, pas la stratégie, pas le leadership. J’ai ressenti à un moment que tout ce que je faisais était juste “logique”, mais pas “visionnaire”.

J’avais envie de comprendre l’entreprise autrement : en termes de culture, de vision, de stratégie, d’impact. Quand j’ai découvert la brochure du Parcours Dirigeants & Entrepreneurs de l’EDHEC, j’ai eu un véritable déclic. J’ai senti que c’était exactement ce qui me manquait. Aujourd’hui, je me rends compte à quel point j’avais raison. C’est un programme transformant, mais aussi profondément humain. On apprend autant sur les organisations que sur soi-même. Et surtout, on vit des expériences qu’on ne vivra plus jamais ailleurs.

Benoît Vandenbon : Dans mon cas, la décision est venue à la fois de moi et de mon entreprise. Depuis plusieurs années, j’ai une trajectoire qui m’amène progressivement vers des fonctions de direction générale. On m’a proposé d’anticiper cette évolution en développant les compétences nécessaires à ce nouveau rôle.

On cherchait un programme exigeant, concret, compatible avec une activité professionnelle intense, et capable de me faire grandir sur les dimensions de vision, influence, leadership. L’EDHEC nous a semblé évidente, notamment pour son positionnement sur la transformation des leaders et son lien étroit avec le monde de l’entreprise. Et puis il y a eu le fameux séminaire “sous tension” avec les Armées, qui a été un argument supplémentaire très fort, une expérience qui sort radicalement du cadre, un vrai révélateur de soi, du collectif, du leadership en action.

Quels sont, selon vous, les moments les plus forts du parcours ?

Benoît Vandenbon : Sans hésitation, le séminaire avec la Marine Nationale ! Nous avons vécu une semaine “hors de notre quotidien”, entre Québec et New York, en immersion complète, sans réseau, sans confort… confrontés à nous-mêmes et à la dynamique du collectif. Il y a vraiment un “avant” et un “après”. On se découvre dans le leadership, dans la coopération, dans les émotions aussi. Mais je citerais aussi la Learning Expedition en Suède, que j’ai faite avec Betty. Cinq jours à explorer un écosystème totalement différent : startups, scale-ups, entreprises très innovantes… Une vraie bouffée d'air stratégique. On prend du recul. On observe d’autres modèles. On remet en question nos certitudes. Pour moi qui viens d’une PME industrielle, c’était un choc culturel, et une source d’inspiration et d’enrichissement inestimable.

Betty Quinchon : De mon côté, j’ai vécu le séminaire de l’Armée de l’Air, qui était tout aussi intense, mais dans un cadre complètement différent : parcours commando, dépassement de soi, solidarité… On se révèle, on dépasse ses limites, on fait tomber les masques. C’est incroyable ce que ça déclenche en nous !

La Learning Expedition a été un moment fort également, mais pour une autre raison : on y découvre aussi le pouvoir de son propre réseau. Une startup rencontrée là-bas m’a recontactée pour s’implanter en France, et j’ai pu les accompagner sur la partie expertise comptable. Je n’étais pas venue pour faire du business, et pourtant…

Et enfin, je dois citer le cours de renforcement de l’impact et de l’assertivité! J’ai vu des gens littéralement se transformer en deux jours. Des personnes réservées, timides, qui ont pris la parole avec force, conviction, émotion. On se confie, on s’écoute, on se soutient. Ce cadre de confiance est rare — et précieux.

Un enseignement ou un intervenant qui vous a particulièrement marqué ?

Benoît Vandenbon : Le cours de Management des organisations et des transitions difficiles m’a directement servi dans mon entreprise cette année. Ce n’était pas juste théorique : j’ai pu appliquer immédiatement les outils dans des contextes de transformation organisationnelle.

Et côté finances, Philippe Foulquier… une référence. Il a réussi à rendre accessibles des notions que je pensais réservées à des financiers purs : acquisitions, valorisation, analyse de P&L, logique d'investissement. Ce module a changé ma façon de lire la performance d'une entreprise.

Betty Quinchon : J’ai appris beaucoup sur l’évaluation d’entreprise, même avec mes bases. C’était concret, bien structuré, ancré dans la réalité. Mais je citerais surtout le séminaire sur la culture d’entreprise. Penser l’organisation à partir de sa raison d’être, de ses valeurs, de son socle identitaire… C’est puissant. Cela m’a fait réfléchir à ma propre organisation. Et puis, l’accompagnement individuel par les coachs : on choisit son coach, on avance sur ses propres enjeux, en toute confidentialité. C’est un vrai plus. On ne suit pas seulement un programme, on suit aussi un cheminement personnel.

Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui hésite à rejoindre ce parcours ?

Betty Quinchon : Osez ! Oui, c’est exigeant. Oui, c’est intense. Oui, il faut concilier travail, vie perso, devoirs, groupe et formation. Je vis à 80 km, j’ai deux enfants, un travail très prenant… et pourtant, c’est faisable. Parce que c’est passionnant, énergisant, profondément humain. Ce programme, vous ne le ferez pas “plus tard”. Si vous ressentez l’envie maintenant, alors c’est maintenant qu’il faut y aller. Si vous avez un doute, c’est qu’il n’y a pas de doute : il faut le faire.

Benoît Vandenbon : Je rejoins totalement Betty. C’est certes du travail, parfois le soir ou le week-end, mais c’est aussi une respiration. On apprend des cours, mais surtout des autres. L’énergie collective est incroyable. On progresse dans une dynamique de groupe très forte.

Et surtout : c’est transformant ! On ne devient pas directeur, leader ou décideur uniquement avec des outils. On devient leader parce qu’on se connaît mieux. Et c’est exactement ce que propose ce parcours.

Rejoignez la prochaine promotion dès janvier 2026 !

Et maintenant : comment voyez-vous votre prochaine étape professionnelle ?

Benoît Vandenbon : D’ici 2026 ou 2027, je devrais prendre des responsabilités de direction au sein du groupe. 

Betty Quinchon : Je vais postuler pour intégrer le comité de direction de mon cabinet. Les élections ont lieu en mars 2026 !