Un parcours sans faute
Valentine Guerni a intégré la Société Générale en tant qu’Analyste M&A après avoir travaillé 1 an dans l’équipe PwC Corporate Finance – M&A. Elle nous parle de son parcours au sein du Master en finance de l’EDHEC.
Quel était votre parcours avant l'EDHEC Business School ? Pourquoi avez-vous choisi son programme Finance ?
Après un bac S et une année de PACES, j’ai obtenu une licence d’économie et de gestion de l’université de Versailles, l’expérience d’un échange international à Albion College, Michigan, USA, et un Master 1 en Audit & Control Management (CAR) de l’Université Paris Dauphine. A la suite de ces études, j’ai souhaité me réorienter. J’ai alors passé le concours AST2 pour intégrer le Master en Finance de l‘EDHEC, qui bénéficie d’une reconnaissance internationale et un classement prestigieux par le Financial Times. Je savais, grâce à mon parcours, que je voulais m’orienter vers la finance d’entreprise. Dès mon entrée dans ce cursus, j’avais la volonté de réussir mes nouvelles études malgré mon côté néophyte de la finance d’entreprise. Afin d’y remédier, j’ai immédiatement préparé et obtenu le CFA Level I.
Quels sont les principaux points forts de ce programme ?
Tout d’abord, l’engagement des enseignants. Les professeurs ont toujours eu à cœur de nous aider à comprendre les pans de la finance qu’ils nous faisaient découvrir. Malgré la crise sanitaire, les professeurs se sont rendus très disponibles, aussi bien par mail que par visio. Mais ce que je retiens tout particulièrement ce sont les projets de groupe. Ces derniers ont grandement aidé à développer notre connaissance de la finance grâce à leurs exercices de mise en situation.
Le projet de groupe qui m’a le plus marqué a été le « Master’s Project ». Au-delà du fait qu’il s’agit du dernier projet de l’année et que celui-ci nous permet d’être diplômé, le sujet était intéressant : valoriser une entreprise cotée depuis au moins 5 ans. Et nous pouvions la choisir ! Nous voulions une société connue, que nous utilisons au quotidien et sur laquelle nous avions un intérêt : notre choix s’est porté sur Netflix. Nous avons analysé toute la chaîne de valeur de l’entreprise, en y ajoutant l’aspect ESG, qui est un axe stratégique important aujourd’hui. Nous avons été confrontés à quelques-unes des difficultés du métier du M&A : la disponibilité des informations et le biais d’objectivité. Ça a été un challenge que nous avons relevé avec brio.
Quel a été votre cours préféré ? Votre professeur préféré ?
Je citerais le cours de Corporate Finance du Pr Hamid Boustanifar qui est très exigeant, et nous met en situation réelle par des exemples pris dans la presse. Monsieur Boustanifar a toujours été très présent pour les étudiants, tout comme Pr Laurent Deville. Le cours de Corporate Finance a été une base pour le métier que j’exerce à présent – Analyste M&A.
Vous avez choisi le MSc in Corporate Finance & Banking pour votre Master 2. Comment vous a-t-il préparé à votre rôle d’Analyste M&A chez Société Générale ?
Au-delà des cours que j’ai déjà cités, le Master 2 a abordé beaucoup de pans de la finance d’entreprise que j’utilise encore aujourd’hui. Le programme est très complet et nous permet de préparer les entretiens correctement. Les cours Excel m’ont grandement servi ; nous utilisons le pack Office tous les jours. Le rythme soutenu du travail qui nous est demandé nous prépare au monde du travail. L’exigence y est attendue.
Que pouvez-vous nous dire sur votre rôle ?
Travailler en M&A demande de la rigueur, le souci du détail, de la confiance en soi, de faire preuve de diplomatie, d’être capable de modéliser des valorisations, d’avoir de bonnes connaissances du Pack Office, une très bonne base de l’anglais, de sortir de sa zone de confort et surtout, donner de sa personne, étant donné les horaires que le métier exige… Les M&A sont de véritables « couteaux suisses » et au centre des deals. Nous expérimentons au quotidien la pluridisciplinarité du métier. Chaque jour, je découvre de nouvelles connaissances. Je travaille actuellement au sein de l’équipe Diversified Industries. Bien que sectorisée, cette expertise comprend de nombreux sous-secteurs. C’est un avantage car j’ai déjà des connaissances approfondies, ce qui me permet d’être davantage exposée sur les transactions. Nous sommes en constant apprentissage, ce qui fait la beauté et l’intérêt de ce métier…
Dans quelle mesure vos stages ont-ils été déterminants dans le choix de votre parcours professionnel ?
Mon stage à la Sociéte Générale en M&A MidCap a été une révélation. Le rythme était soutenu mais l’équipe bienveillante. J’ai eu l’occasion de travailler sur plus de 20 pitchs dans divers secteurs (santé, transports, boissons, commerce de détail, photographie, construction, informatique...), de contribuer aux modèles d'analyse financière (DCF, comparables, multiples de transaction) et aux bridges EV-EqV, de participer aux travaux sur l’IM sur 2 exécutions : vente du portefeuille de médicaments et retrait de cotation dans le secteur de la distribution. La multidisciplinarité du métier me correspond.
Votre meilleur souvenir de l'EDHEC restera...
La remise de diplôme en mars 2022 marquant la concrétisation de mon parcours. J’étais fière de pouvoir être diplômée en présence de mes parents. Ce cursus m’a permis de rencontrer des étudiants internationaux ayant des parcours riches et avec qui je suis toujours en contact. Le programme permet une ouverture aux autres cultures, au pluralisme.
Un conseil de carrière pour les jeunes diplômés ?
Ne vous arrêtez pas aux « on-dit ». Travailler dans le M&A est possible même si vous n’avez pas d’expérience dans le métier, il y a beaucoup d’opportunités sur le marché. La diversité des parcours est valorisée mais il faut s’en donner les moyens intellectuels.