« 60 ans d’Europe : tous les chemins ne mènent pas à Rome »
Avant le débat, nous avons eu l’occasion d’entendre un fervent défenseur de l’Europe : Pierre Moscovici. Commissaire européen depuis 2014 et membre du Parti socialiste, cet homme politique français a occupé de multiples fonctions au sein du gouvernement de François Hollande. Ancien président de l'association « À gauche, en Europe », cet homme est un fervent partisan de l’Union politique et de la monnaie unique. Pierre Moscovici confie par ailleurs à un journaliste du Monde que « tuer l’Europe, c’est asphyxier la France », s’alignant ainsi sur la position actuelle d’Emmanuel Macron à ce sujet.
Nicolas Bay, actuellement député français au Parlement européen et Secrétaire général du Front National, a au l’opportunité de nous livrer son ressenti face aux limites de l’Union Européenne et de défendre l’opposition de son parti à une telle organisation.
Face à cet eurosceptique Jacques Santer s'est exprimé. Cet homme est ministre d’État du Luxembourg, président de la Fondation du Mérite européen et également président du Groupe Europe. Il prend la tête de la commission européenne à la suite de Jacques Delors, de 1995 à 1999. Pro-Europe, il a participé à la rédaction d’une Constitution pour l’Europe au début des années 2000.
Dernier participant au débat, Philippe Lamberts est un homme politique belge, membre du parti écologiste Ecolo et député européen depuis 2009. Il s’est notamment exprimé en mars 2016 au Parlement européen au sujet de l’immigration, critiquant fortement l’ « inaction » française : il évoque la présence d’une véritable « faillite morale » en Europe.
Ces hommes ont des visions tant fortes que divergentes au sujet de l’organisation européenne. Confronter leurs opinions a permis de se forger un avis clair sur la crise migratoire, l’état de l’Europe ou encore l’avenir de l’Union.