L’EDHEC lance son premier hackathon sur l’intelligence artificielle
Les mardi 2 et jeudi 11 septembre 2025, sur ses campus de Lille et Nice, l’EDHEC Business School a lancé son premier hackathon consacré à l’intelligence artificielle. Destinée aux étudiants en première année du programme EDHEC International BBA, cette journée leur a permis d’explorer différentes IA génératives, mais aussi d’interroger, par le biais d’exercices, la dimension éthique de ces outils.

À Nice, puis à Lille, près de 1200 étudiants de l’EDHEC International BBA ont été sensibilisés aux bonnes pratiques d’utilisation de l’IA. 40 facilitateurs, formés pour animer ce nouveau format pédagogique, étaient présents pour les guider dans les différentes étapes de l’atelier. En préambule du hackathon, l’EDHEC a organisé la conférence « l’IA, s’en servir, sans être asservi », animée par Clément Lemainque, enseignant, formateur et conférencier.
Former à l’IA
Durant sa conférence, Clément Lemainque a évoqué les règles de rédaction d’un prompt, les différents outils et les différentes typologies d’IA génératives (texte, image, audio...), mais aussi les bonnes pratiques en matière de vérification des sources et de transparence sur le recours à l’IA. Au-delà d’encourager un usage responsable, la conférence visait à interroger les incidences de l'IA, que ce soit sur le plan de la sécurité (confidentialité des données, utilisation malveillante de l’IA), de l’environnement ou de la santé (risque d’atrophie cognitive).
Faire appel au sens critique
Les étudiants ont ensuite débuté le hackathon par un exercice destiné à développer leur créativité. Réunis en groupes, ils ont interagi avec différentes IA pour définir les composantes de l’identité de leur équipe (noms, logo, slogan). L’objectif : les inviter à prompter correctement, afin de créer les caractéristiques visuelles et textuelles les plus originales. La seconde partie de l’événement s’est organisée autour d’un atelier pendant lequel les groupes devaient analyser et débattre à partir d’un corpus de textes et d’images produits par les IA. Ont-elles été réalisées par un humain ? Par une IA ? Les étudiants ont cherché des indices et pris de la distance pour réfléchir à la véracité des différents contenus. « Dans cet exercice, les étudiants n’ont pas accès à l’ordinateur, rappelle Clément Lemainque. L’objectif est de les amener à se poser de nombreuses questions, car il est parfois difficile de discerner si une photo ou un texte a été conçu par l’IA ou non. Ils doivent mobiliser leur esprit critique, notamment en interrogeant le contexte et la cohérence des éléments. C’est aussi un excellent entraînement pour affûter leur sens de l’observation. »
Être lucide sur les limites de l’outil
Lors de la dernière partie du hackathon, chaque groupe d’étudiants devait préparer un argumentaire sur une question de société liée à l’IA. Dans cette perspective, ils ont créé une présentation, en s’appuyant sur plusieurs outils d’IA, dans laquelle apparaissent leurs idées et les sources sur lesquelles ils s’appuient. Les groupes ont ensuite exposé leur travail devant les facilitateurs. L’alternance entre réflexion, travail avec et sans IA et communication des idées clés à l’oral a permis de montrer l’importance de se servir de l’IA, en gardant le contrôle sur ce qui est produit et communiqué.
« Ce premier hackathon sur l’IA a permis d’harmoniser le niveau des étudiants, tant dans la connaissance et la maîtrise de l’outil que dans la compréhension de ses limites, souligne Hager Jemel, directrice de l’EDHEC International BBA. L’objectif était de les responsabiliser et d’aiguiser leur discernement mais aussi de leur montrer la valeur ajoutée dans l’alliance de l’humain et de l’IA. Dans cette perspective, nous avons souhaité les confronter aux enjeux de vérification des sources et d’honnêteté intellectuelle, à travers la conférence, puis les exercices en groupe. À l’EDHEC, nous voulons que les étudiants profitent de l’IA pour perfectionner leur apprentissage, d’un sujet ou d’une matière par exemple, mais en maintenant une posture de distance, afin de ne pas en devenir dépendants. »






