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Brieuc Le Mouillour : cap sur un Master EDHEC et une transatlantique en solitaire !

Brieuc Le Mouillour, étudiant en Master 2 Online à l’EDHEC se lance dans un pari un peu fou : participer à la Mini Transat 2023. La Mini Transat est une traversée de l’atlantique en solitaire, sans…

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4 avr 2022
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Brieuc Le Mouillour, étudiant en Master 2 Online à l’EDHEC se lance dans un pari un peu fou : participer à la Mini Transat 2023.

La Mini Transat est une traversée de l’atlantique en solitaire, sans assistance et sans moyen de communication. Disputée à bord de voiliers de 6.50 mètres, cette course qui met en compétition 90 skippers reliera en septembre 2023 Les Sables d’Olonne à Saint-François en Guadeloupe, avec une escale à Santa Cruz de La Palma aux Canaries.

Originaire de Vannes, dans le Morbihan, Brieuc est passionné de voile depuis toujours. En 2021 il décide, en parallèle de son Master à l’EDHEC, de concrétiser son rêve. Nous avons rencontré cet étudiant skipper à la volonté et à la passion bien ancrées.

Pourquoi avoir choisi cette course ?   

Brieuc Le Mouillour : J’ai eu la chance de grandir en Bretagne, à Vannes, et de pouvoir commencer à faire de la voile très jeune. Jusqu’au lycée, j’ai pu participer à de nombreuses régates côtières sur différents supports, mais je n’ai jamais eu l’opportunité de partir au large. Comme de nombreux passionnés, je suivais avec admiration les exploits des marins des grandes courses océaniques, comme le Vendée Globe ou la Route du Rhum. Dans l’écosystème de la Course au Large, il existe également la Mini Transat. Les budgets inhérents à la gestion d’un projet pour participer peuvent rester raisonnables et accessibles s’ils sont soutenus par des sponsors. Participer à cette course représente pour moi la concrétisation d’un rêve, celui de faire de la Course au Large !

Pour votre projet ‘Sea Solidaire’, vous collaborez avec l’association ‘Remise en Jeu’. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Sea Solidaire, c’est le désir de partager ce projet de Course au Large avec des jeunes en difficultés. Entre navigations, échanges et partage d’expérience, le but du projet est de les encourager à croire en leur capacité à entreprendre et à réussir. Tout sport doit être selon moi un vecteur d’inclusion et de diversité. En m’associant à l’association Remise en Jeu, qui permet à des jeunes de 15 à 25 ans de se réinsérer dans la vie professionnelle grâce au football, j’ai l’occasion de participer à mon échelle à la réinsertion de ces jeunes en leur proposant des temps d’échanges sur les métiers liés à la mer. Et si certains sont intéressés pour venir découvrir la voile, on organisera des moments de navigations sur le bateau !

 

 

En quoi consiste votre entrainement ?

Je fais partie du ‘Pôle Compétition de la Course au Large’ de La Trinité-sur-Mer, qui permet de donner un cadre à ma préparation. Je participe donc à des entrainements avec un coach tous les week-ends, ainsi qu’à des formations théoriques concernant l’électronique embarquée, la météo, la gestion de courses… Je fais également de la préparation physique et mentale afin d’être prêt pour les premières courses de qualifications en avril.

Comment appréhendez-vous la déconnexion totale ?

En effet, la Mini-Transat est une course qui se court sans aucun moyen de communication avec la terre. La tradition veut d’ailleurs qu’au départ d’une course, on aille déposer son téléphone portable à l’organisation, qui nous le rends à l’arrivée. Personnellement, je perçois cette règle comme une opportunité rare, dans une société où il est difficile de s’allouer des moments de déconnexion. Pendant l’intégralité de la Mini Transat, soit environ 25 jours, on peut donc se concentrer pleinement sur le moment vécu, et prendre le temps de mesurer la chance qu’on a de pouvoir traverser l’Atlantique à la voile, en course et en solitaire. Et puis, lorsque l’on parvient à arriver de l’autre côté, j’imagine que l’on ressent une forme de fierté personnelle de pouvoir se dire que l’on a traversé l’atlantique sans assistance. Cela implique d’avoir réussi à trouver des solutions soi-même à chaque problème rencontré, et d’aller véritablement au bout de ses propres capacités.

Quel a été le déclic, lors de votre Master à l’EDHEC ?

Avant d’être une idée, puis un projet, la participation à la Mini Transat est un rêve que je cultive depuis que je connais l’existence de cette course. Je n’avais jamais vraiment eu l’occasion de le penser réalisable, parce qu’un projet comme celui-ci nécessite du temps et un apport financier conséquent pour pouvoir acheter son bateau. Au printemps 2021, à la fin de mon année de césure, j’apprends que mon échange de Master 2 dans une université partenaire en Inde est annulé en raison de la pandémie. Une déception que je vais transformer en opportunité, car l’EDHEC me propose d’effectuer mon année dans un mode complètement en distanciel, en basculant sur le programme M2 Online. Cela me permet donc d’être de retour en Bretagne, proche de la mer. Puis, j’ai réussi à convaincre une banque de m’accompagner dans ce projet en m’accordant un crédit pour pouvoir acheter un bateau. En septembre 2021, je deviens donc l’heureux propriétaire du Mini 6.50 n°527… l’aventure était lancée !

Quel lien faites-vous entre votre projet et vos études à l’EDHEC ?

La Course au Large, avant d’être un sport, est un projet entrepreneurial. Il ne s’agit pas seulement de bien naviguer, mais d’être capable de gérer le projet sous tous ses aspects : financier, communication, démarchage, négociation… Autant de compétences développées au cours de ces années à l’EDHEC ! Pour structurer le projet, j’ai notamment dû créer une société que je dois gérer quotidiennement. Je profite donc de cette interview pour remercier mes professeurs de droit et de comptabilité qui m’ont permis de développer des compétences clés pour y arriver, et m’ont surtout permis d’avoir la satisfaction de me sentir capable de faire les choses par moi-même. Je pense aussi que mon expérience en tant que responsable du Trophée Mer de la Course Croisière EDHEC a été enrichissante.

Quel est votre principal challenge, en tant qu’étudiant et participant à la course ?

En tant qu’étudiant, il faut savoir réussir à organiser son temps entre l’académique et ce projet de Course au Large. Le fait de pouvoir effectuer mon Master en distanciel m’apporte de la flexibilité, ce qui est un véritable atout. Néanmoins, il faut savoir gérer cette liberté et être particulièrement organisé. Je pense que le principal challenge est donc lié à la gestion de mon temps, car il est essentiel que j’arrive à faire avancer en parallèle et de manière structurée mes activités d’étudiant et de coureur au large.

Avez-vous des sponsors ?

Oui bien sûr, pour relever le défi financier lié à cette transatlantique, et pour faire de cette course en solitaire une véritable aventure collective, j’embarque avec moi des entreprises qui partagent les valeurs d’audace, de persévérance et de solidarité de mon projet.

Avec la société de prêt-à-porter Armor Lux et la Maison Le Roux Chocolatier - Caramélier, nous sommes parvenus à réunir une bonne partie du budget, mais il reste encore de la place sur les voiles pour d’autres partenaires.

De quelle façon peut-on suivre votre aventure ?

Vous pouvez suivre ma préparation sur mon Instagram @brieuc_sur_la_mini ou ma page Facebook Brieuc Sur La Mini – Sea Solidaire. Je serai le 5 avril 2022 à Barcelone, pour ma première régate de qualification. Si vous le pouvez, venez m’encourager sur la ligne de départ, aux Sables d’Olonne en septembre 2023 !

Bon vent Brieuc!

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