Entreprendre à l’EDHEC : la cuisine entre particuliers
Olivier Carpentier est étudiant du PGE de l’EDHEC. Il a cofondé la start-up Homie. Il nous partage son expérience de jeune entrepreneur. Pourriez-vous nous présenter Homie ? Homie est une application…
Olivier Carpentier est étudiant du PGE de l’EDHEC. Il a cofondé la start-up Homie. Il nous partage son expérience de jeune entrepreneur.
Pourriez-vous nous présenter Homie ?
Homie est une application qui met en relation 3 acteurs : des particuliers passionnés de cuisine, des livreurs et des clients. Pour l‘instant, notre activité se cantonne à Lille intramuros. Nous allons d’abord lancer l‘application auprès de bêta testeurs.
Pour commercialiser leurs plats, les Homies doivent s’enregistrer auprès de la Chambre des métiers et de l’artisanat. Ils ne peuvent pas vendre plus de 30 plats par jour. Nous leur avons rendu visite avant d’accepter leurs inscriptions sur l’application. Nous ne prenons pas de commissions sur leurs revenus, nous facturons les récipients, sacs et couverts que nous leur fournissons. Les clients paient la livraison en fonction du kilométrage.
Pourquoi ce secteur d’activités ? Comment est née l’idée de créer ce service de livraison de plats entre particuliers ?
Je révisais un cours de marketing sur les services entre particuliers. Ce cours évoquait BlaBlaCar, Leboncoin, Airbnb… Il n’existait pas de services de livraison de plats cuisinés entre particuliers alors que se faire livrer chez soi est devenu banal. L’idée m’est venue fin 2019. Nous avons déposé les statuts de la SAS en juin 2021. C’est le temps nécessaire pour faire mûrir le projet, notamment grâce au Start up Challenge, un parcours proposé par l’EDHEC aux étudiants désireux de travailler sur un projet entrepreneurial. Nous avons l’occasion d’aller sur le terrain, de confronter nos chiffres à la réalité, de travailler sur notre stratégie marketing, notre identité visuelle... Nous avons rencontré des livreurs pour savoir comment le service pouvait éviter les travers auxquels ils sont confrontés…
Pourquoi une SAS ?
C’est un statut flexible, qui permet facilement l’ouverture à des capitaux extérieurs pour les levées de fonds.
Comment le PGE de l’EDHEC vous a-t-il préparé à la création d’entreprise ?
Le PGE n’offre pas de cours dédiés mais les fondamentaux comme la comptabilité sont très utiles comme le marketing. J’ai pris part au Start Up Challenge qui m’a permis de travailler mon business plan, mon budget (frais fixes et variables). Les intervenants m’ont fait prendre conscience qu’il fallait être le plus réaliste possible pour prendre les meilleures décisions pour le futur de l’entreprise.
Je fais ma première partie de césure dans le cadre de mon projet.
L’école vous accompagne-t-elle ?
Actuellement, je suis installé sur le Campus Jean Arnault. C’est un lieu idyllique pour travailler. Je peux participer à des workshops, des conférences et recevoir des conseils sur des problématiques auxquelles je fais face.
Quelle est la réussite dont vous êtes le plus fier ?
M6 nous consacre un reportage de 13 minutes dans son émission 66 minutes. C’était assez inattendu pour nous.
Votre meilleur souvenir de l’EDHEC ?
Homie était dans le Top 3 des projets ayant remporté le Start Up Challenge. Nous avons pu aller à Station F et rencontré des entrepreneurs qui avaient traversé les mêmes stades que nous. C‘était inoubliable.
3 mots pour résumer votre expérience EDHEC
Découverte, partage et entrepreneuriat.
Un conseil aux étudiants qui veulent entreprendre ?
Se dire que dès qu’on a une idée et qu’on se dit « pourquoi pas ? », il faut tenter.
Le plus difficile est de partager son idée, car la plupart des entrepreneurs craignent de se la faire voler. En réalité, cela permet d’avancer, de recevoir des conseils et de décortiquer un projet similaire qui aurait échoué.