Parcours Dirigeants & Entrepreneurs : Muriel Blouin, DG de La Compassion, raconte comment le programme a transformé son leadership
Directrice Générale d’une association médico-sociale depuis plusieurs années, Muriel Blouin a choisi de rejoindre le Parcours Dirigeants & Entrepreneurs alors qu’elle ressentait « le besoin de faire un pas de côté », de trouver un nouveau souffle pour elle et son organisation en affirmant ses « convictions profondes ». D’être aussi mieux armée face aux défis de son secteur.
Transformation du leadership, temps forts marquants … elle revient sur une année qu’elle qualifie d’“incroyable”.
Pouvez-vous vous présenter ?
Je suis Directrice Générale d’une association qui gère des maisons de retraite, des résidences autonomie et des services de soins infirmiers à domicile, sur tout le territoire national. Nous accompagnons plus de 2000 personnes âgées et nous comptons 600 collaborateurs.
Qu’est-ce qui a déclenché votre décision de rejoindre ce programme ?
Cela faisait cinq ans que j’étais Directrice Générale de mon association, et plus de 18 ans que j’y travaillais. J’ai ressenti le besoin de faire un pas de côté, de confronter ma vision à celle de professionnels d’autres secteurs. Travaillant dans le médico-social associatif, je voulais trouver une forme de complémentarité, respirer un peu, prendre de la hauteur sur mon leadership et ma posture. J’avais aussi besoin de nouveaux outils pour être mieux armée face aux défis du secteur médico-social et pour accompagner mon association dans cette transformation.
La notion de diplôme était-elle importante pour vous ?
Pas vraiment. J’ai déjà deux diplômes de niveau bac+5, donc je n’étais pas en quête d’un titre supplémentaire. En revanche, le choix de l’école, lui, était important. L’EDHEC est une institution reconnue, et c’était un critère fort dans ma décision.
Pourquoi avoir choisi ce parcours plutôt qu’un autre ?
D’abord pour une question de format : les cours se déroulent du lundi au mardi, ce qui impactait moins ma vie personnelle. Je voulais suivre ce programme sans déséquilibrer mon quotidien familial. Ensuite, parce qu’il est centré sur le leadership, sur la transformation du leadership. Et ça, c’était un point essentiel pour moi.
Quelle a été votre trajectoire depuis le début du parcours ? Est-ce que quelque chose a changé pour vous ?
Je n’ai pas changé de poste, je suis toujours Directrice Générale. En revanche, cette année m’a appris à déléguer davantage : être absente deux jours toutes les deux semaines, nécessite de s’organiser. J’ai donc travaillé la délégation en interne, ce qui m’a permis aussi de repérer des potentiels dans mon équipe. Ça a été une vraie opportunité. Et puis le programme a renforcé ma posture professionnelle, mes compétences, notamment sur les aspects business : finance, stratégie… Je n’ai pas changé de rôle, mais j’ai gagné en assurance et en outils.
Comment le parcours vous a-t-il été utile concrètement ?
Les modules de stratégie et de finance m’ont beaucoup marquée. D’abord, parce que je me suis rendu compte que j’avais déjà des compétences sans le savoir. Le programme m’a aidée à conceptualiser des pratiques que j’utilisais instinctivement, à leur donner un cadre. Ça m’a aussi permis d’aller chercher des outils, notamment sur l’approche marché. Dans le médico-social non lucratif, on n’a pas cette approche comme dans le privé, et ça m’a donné de nouvelles clés pour aider mon association à se positionner face aux changements du secteur.
Quels sont les temps forts qui vous ont marquée ?
Il y en a beaucoup, mais je dirais trois en particulier.
Le premier, c’est la toute première semaine. On travaillait en équipe de cinq sur un projet de marketplace. C’était une immersion totale, avec des personnalités très différentes des miennes. On devait s’adapter, coopérer, trouver notre place dans un collectif sans hiérarchie. Ça m’a challengée, mais c’était exactement ce que j’étais venue chercher.
Le deuxième moment fort, c’est le séminaire avec l’armée. Bouleversant. On perd nos repères, on découvre une organisation radicalement différente, mais aussi la force du collectif, de la délégation. J’y ai appris sur moi-même : je me suis découverte plus “guerrière” que je ne le pensais, mais aussi parfois trop rapide dans mes décisions. J’ai pris conscience qu’il fallait que je prenne davantage de recul.
Enfin, l’article de conviction, à la fin du parcours. Deux jours à Lille pour défendre notre vision du management. C’est l’aboutissement de tout un cheminement : mettre en mots ce qu’on croit profondément et le partager avec les autres. C’était intense, difficile, mais incroyablement fort.
Si vous deviez qualifier le parcours en trois mots ?
Transformant, impactant, engageant.
Transformant, parce que cette année m’a permis d’apprendre énormément sur moi, sur ma manière d’interagir avec les autres.
Impactant, car cela a eu des effets concrets sur ma posture professionnelle.
Et engageant, à tous les niveaux : professionnel, puisque mes équipes ont dû prendre le relais quand je n’étais pas là ; et personnel, parce que j’ai un mari et trois enfants qui m’ont soutenue. Je les ai beaucoup associés au parcours, je leur ai partagé les enseignements.
Un dernier message à ajouter ?
C’était une année incroyable. Je suis venue chercher du recul, de l’expertise, une dynamique. J’avais besoin de remettre de l’énergie dans mon moteur personnel… et j’ai trouvé tout ça, et bien plus encore. J’ai gagné un réseau, des amis, et surtout des convictions profondes qui vont me guider encore longtemps.
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