Acquérir une double compétence en management et droit des affaires
Kylian Baillon a rejoint la filière Business Law & Management en cycle Master. Alors qu’il termine son double diplôme en droit, il nous partage son expérience et ses aspirations professionnelles. Kylian intégrera la Direction Juridique de L'Oréal dès juillet 2023 en propriété intellectuelle et lutte anti-contrefaçon.
Quel est votre parcours avant l’EDHEC ?
J’ai étudié à l’Université catholique de Lyon avant de rejoindre l’Université catholique de Lille afin de pouvoir intégrer le double diplôme avec l'EDHEC Augmented Law Institute à l’EDHEC Business School.
Lors de mes premiers stages en cabinet, mes managers me disaient qu’idéalement, il fallait avoir des compétences en droit et en management. J’ai recherché quelle formation pourrait m’apporter cette double compétence et j’ai découvert celle de l’EDHEC, 4e Grande école de France.
J’aspire à devenir juriste spécialisé en droit de la propriété intellectuelle, plus particulièrement en lutte anti-contrefaçon. Cette spécialité requiert un bon niveau d’anglais. Les cours de l’EDHEC nous y préparent avec une majorité de cours en anglais dès le Master 1.
Où avez-vous effectué vos stages lors de l’année d’immersion professionnelle ?
J’ai effectué mon premier stage chez Marchais & Associés en Propriété Intellectuelle. Puis, j’ai intégré la direction juridique de Publicis France. Ces deux stages m’ont permis d’aborder de manière pratique le droit de la propriété intellectuelle et aussi, d’exercer les soft skills que j’avais acquis en formation à l’EDHEC. J’ai pu être à la fois du côté prestataire chez Marchais & Associés et côté client chez Publicis Groupe, au plus près de la stratégie internationale de l’entreprise. Ces deux expériences ont contribué à confirmer mes aspirations professionnelles. Je souhaite travailler en direction juridique. Je vais d’ailleurs travailler sur les questions de propriété intellectuelle et de lutte anti-contrefaçon au sein du département Global Finance & Legal pour mon stage de fin d’études chez L’Oréal. J’ai choisi cette entreprise, responsable et innovante, car elle est alignée avec mes valeurs. J’ai choisi une direction juridique, car cela permet de suivre un dossier de A à Z ce qui donne du sens à mes missions en participant à l’effort collectif de l’entreprise, permet de former les opérationnels et de vulgariser le droit. La lutte anti-contrefaçon est une matière pluridisciplinaire, stratégique et qui permet d’utiliser les outils de la LegalTech. Outils auxquels j’ai été sensibilisé en travaillant sur des projets proposés aux étudiants du LL.M. par EDHEC Ali.
Au sein de ce cursus, y a-t-il de la place pour la vie associative ?
Oui. Il est vrai que le travail nécessaire à un double diplôme est conséquent mais il n’empêche pas de participer à la vie associative, qui fait partie intégrante de l’école et fait aussi sa réputation.
J’ai été secrétaire général de La Star’EC, qui organise un concours de management et un concours d’éloquence se déroulant sur deux jours. En mars 2020, nous avions pu rassembler 250 étudiants au Touquet. En 2021, nous n’avons pas pu l’organiser. Cependant, cela nous a permis de réfléchir à l’avenir et d’envisager la possibilité d’un hackathon digital pour le concours de management et pourquoi pas d’un hackathon juridique pouvant associer nos professeurs. Nous avons déjà en tête la solution qui nous permettra de mener à bien l’organisation de ces événements.
Vous êtes en LL.M. in Tax & Law Management. Comment se déroule cette dernière année ?
Le premier semestre est composé d’un tronc commun, puis au second semestre, nous choisissons une spécialité, j’ai choisi le track Business & Law, car il inclut le droit de la propriété intellectuelle. Nous abordons des matières pointues et avons la chance d’avoir des cours avec des professionnels passionnés et passionnants.
Vous êtes associé à Time for the Planet. De quoi s’agit-il ?
Il s’agit d’une société à but non lucratif qui crée et finance des entreprises luttant à l’échelle mondiale contre le dérèglement climatique. En devenir actionnaire permet de participer à la prise de décision. Je veux prendre une part active à mon échelle à ce projet d’envergure, être acteur de la lutte contre le changement climatique.
Quels sont les outils de la filière ?
Les contacts avec les praticiens, qui viennent intervenir dans les cours (juristes, avocats, directeurs juridiques…) et les cours qui allient théorie et pratique. Et enfin, l’excellence de nos professeurs avec lesquels il y a une grande proximité.
Quels conseils donneriez-vous à des étudiants qui souhaitent intégrer la filière Business Law & Management ?
Je leur dirai de faire preuve d’ouverture d’esprit, de ne pas se fermer à un domaine. Avec cette formation, on peut tout faire ! Il faut être curieux et proactif.
Pourriez-vous me citer des faits qui ont marqué votre parcours à l’EDHEC ?
La réalisation de mon projet associatif.
Le premier jour d’intégration à la BLM. Je me souviens que nous avions tous des avis sur ce que nous voulions faire et beaucoup d’entre nous ont changé d’avis au fil de la formation. La BLM permet d’explorer de nombreuses pistes.
La rencontre avec Jean-Claude Masson, directeur juridique de la pratique anti-contrefaçon d‘Hermès, qui est venu nous parler du procès Metabirkin.
La co-rédaction d’un article pour les Affiches parisiennes sur le thème de la digitalisation de la lutte anti-contrefaçon. L’article a été lu 18000 fois et partagé par la directrice de l’Union des fabricants français (UNIFAB).
Votre expérience de la filière BLM en 3 mots.
Repousser ses limites. Si on s’en donne les moyens, la filière Business Law & Management offre de nombreuses opportunités de carrière aussi bien en M&A qu’en propriété intellectuelle ou en droit pénal des affaires.