Double diplôme EDHEC/Sciences Po Lille : s’ouvrir de nombreuses portes
Après sa prépa’ économique et commerciale, Lisenn Guillaume hésitait entre un cursus en école de commerce ou au sein d’un IEP. Elle n’a pas eu à choisir entre deux institutions. Elle a intégré le double diplôme EDHEC/Sciences Po de Lille.
Vous avez opté pour le double diplôme avec Sciences Po. Pouvez-vous nous expliquer les raisons de votre choix ?
J’hésitais entre étudier à l’EDHEC ou intégrer un IEP. En intégrant le double diplôme de l’EDHEC, j’ai fait d’une pierre deux coups ! Ce cursus permet de ne pas me spécialiser immédiatement et surtout de m‘ouvrir de nombreuses portes.
Comment s'organise le cursus ?
Je viens de finir la première année du double diplôme qui est intégrée à la filière Business Management sur le campus lillois de l’EDHEC. Notre emploi du temps est aménagé pour que l’on puisse bénéficier de cours de la filière master « classique » et de cours spécifiques au double diplôme. Notre cohorte est composée de 24 étudiants ce qui facilite le travail de groupe, l’entraide et la proximité avec les professeurs, qui sont très à notre écoute. En août 2022, je rejoindrai la French Chamber of Commerce in Singapore (FCCS) dans le cadre d’un stage en Evénementiel, Communication & Digital Marketing. J’y resterai jusqu’en décembre et étudierai à Sciences Po Lille à compter de janvier 2023.
Quelle est, selon vous, la valeur ajoutée de ce double diplôme ?
Les approches différenciées : à l’EDHEC, l’approche est davantage centrée sur le management d’entreprises privées, j’ai des cours de compta’, de finance... Grace aux cours spécifiques de Sciences Po Lille, j’étudie aussi le droit, les politiques publiques et leurs transformations, je développe une pensée critique vis-à-vis des politiques publiques menées dans le monde et en France. L’approche est sans doute plus théorique à Sciences Po mais les deux visions sont complémentaires.
Ce double cursus vous permet-il d’être engagée dans la vie associative ?
Oui, je suis engagée dans Vive les vacances ! et Le père Noël est-il un rocker ? au sein des Pôles communication, création et événementiel. Les étudiants de ma cohorte, issus de Sciences Po Lille, ont aussi pu intégrer des associations.
Sur quel thème portait votre mémoire ?
Mon mémoire portait sur l’innovation sociale dans la stratégie des institutions culturelles. Il s’agissait à la fois de faire un état des lieux et des recommandations concrètes. J’ai concentré mon étude sur les théâtres, les musées, les opéras et les bibliothèques. A travers l’innovation sociale dans les institutions culturelles, j’entends démontrer qu’il est possible pour les institutions culturelles de prendre le relais de l’État afin de répondre aux besoins sociaux de la population française et qu’il est possible de s’inspirer de ce qui fonctionne, des initiatives mondiales qui émergent. Par exemple, le Musée des Beaux-Arts de Montréal propose des activités aux personnes atteintes par la maladie d’Alzheimer. Les médecins peuvent prescrire aux patients des visites au musée qui sont remboursées. On comprend que l’art et la culture sont de vrais partenaires sociétaux. Plus près de chez nous, le Musée des Beaux-Arts de Lyon travaille avec les détenus d’un centre pénitencier, avec France Alzheimer et les Francas. Je recommande notamment d’établir des relations plus fortes entre les travailleurs sociaux et les institutions culturelles et leur donner des outils pour appréhender chacun des mondes : celui du travail social et celui de la culture.
Un conseil à celles et ceux qui envisagent de postuler à ce double cursus ?
Ce double diplôme est sélectif mais il ne faut pas hésiter à tenter l’admission si cela répond à notre projet professionnel. Ainsi, je sais que j’aimerais intégrer le secteur culturel ou travailler dans une ONG en gestion de projet ou dans la communication et l’événementiel.