L’innovation fiscale s’écrit avec l’IA : un partenariat pionnier avec Wisetax

L’innovation pédagogique ne se limite pas aux salles de cours : elle s’incarne dans les outils, les méthodes et les postures que les enseignants transmettent aux fiscalistes de demain. En nouant une collaboration avec Wisetax, une solution d’IA générative experte en fiscalité, l’école a franchi une nouvelle étape dans la transformation des apprentissages et de la recherche appliquée en droit fiscal. Grâce à cet accès privilégié, les étudiants ont pu tester en conditions réelles l’outil d’IA, le comparer à d’autres solutions du marché, et surtout, analyser de manière critique les résultats produits par chacune de ces technologies. Car, à l’EDHEC, les étudiants ne sont pas seulement formés à la théorie de matière fiscale, mais également à la pratique de celle-ci y compris par une utilisation efficace des IA c’est à dire, d’abord de ne pas en avoir peur, mais aussi d’en comprendre les ressorts, les limites et les implications pour la profession de fiscaliste.
« À l’EDHEC, on n’a pas peur de l’IA : on aide nos étudiants à bien grandir avec elle. », souligne Emmanuelle Deglaire, professeur de droit et de fiscalité et membre de l'EDHEC Augmented Law Institute. « L’objectif n’est pas de remplacer la réflexion juridique par la machine, mais d’apprendre à l’utiliser avec discernement, pour en faire un levier de performance et d’innovation. »

Apprendre à “prompter” la pensée critique

Cette expérimentation menée en 2025 a avant tout constitué un exercice d’analyse critique et de discernement pour les étudiants. Confrontés à plusieurs outils digitaux, bases de données, moteurs de recherche et solutions d’IA, généralistes ou spécialisées comme Wisetax, ils ont appris à formuler des prompts précis, à déconstruire les raisonnements automatisés et à évaluer la pertinence juridique des réponses.
Cette comparaison a révélé une différence fondamentale : là où une IA généraliste reste performante pour vulgariser ou structurer un raisonnement, une IA fine-tunée, entraînée sur une matière spécifique comme la fiscalité, offre des réponses plus rigoureuses, ancrées dans les textes et la hiérarchie des normes fiscales nationales.
 

Plusieurs étudiants ont souligné la qualité des réponses obtenues tout en développant leur esprit critique. En voici quelques extraits :
« Wisetax est cette fois encore plus concis mais aussi plus précis dans son analyse, qui repose sur des textes clairement énoncés. » 
« Il combine l’esprit de synthèse d’une IA avec l’exactitude juridique des bases de données spécialisées, ce qui offre un compromis idéal pour obtenir des informations précises sans être submergé par une vague d’informations. » 
Ces retours confirment la pertinence de cette approche : apprendre à questionner l’IA, vérifier les sources utilisées et les fondements juridiques utilisés et ne jamais prendre pour vérité absolue une réponse générée par l’intelligence artificielle.
 

Une pédagogie alignée sur le référentiel international de l’OCDE

L’initiative portée par Emmanuelle Deglaire à l’EDHEC Business School s’inscrit pleinement dans les orientations définies par l’OCDE dans son AI Competency Framework.
Ce cadre international identifie les compétences essentielles pour évoluer dans un monde où l’intelligence artificielle transforme les pratiques professionnelles : comprendre son fonctionnement, l’utiliser avec esprit critique et contribuer à son évolution de manière responsable.
« Notre démarche illustre concrètement ce que l’OCDE appelle de ses vœux : une éducation à l’IA fondée sur la compréhension, l’éthique et la réflexion critique. » précise Emmanuelle Deglaire
En intégrant l’expérimentation de l’IA dans la formation fiscale, le professeur offre aux étudiants une expérience d’apprentissage concrète, réflexive et éthique, qui va bien au-delà de la maîtrise technique fiscale ou de la maîtrise technique des outils mais qui met l’accent sur la nécessité de progresser en parallèle sur ces deux compétences pour préparer les juristes et fiscalistes de demain : des professionnels capables d’allier rigueur intellectuelle, curiosité et responsabilité dans leur usage de l’IA.
 

Une volonté : former les fiscalistes de demain ; les fiscalistes augmentés

Une fiscalité à l’heure de la donnée 

Ce projet illustre une conviction forte portée par l’EDHEC Augmented Law Institute : apprendre avec l’IA, pas par l’IA.
Les étudiants développent ainsi une gouvernance de la donnée, une agilité intellectuelle et une compréhension approfondie des logiques algorithmiques qui redessinent aujourd’hui les pratiques professionnelles en générale, et la pratique des fiscalistes n’y fait pas exception. L’enjeu de la donnée en fiscalité est désormais central et particulièrement sensible. Les entreprises détiennent déjà des volumes considérables d’informations fiscales. Mais avec la généralisation à venir de la facture électronique et la transmission en temps réel de ces informations à l’administration fiscale, la fiscalité s’apprête à franchir un cap majeur dans sa digitalisation. Dans ce contexte, les fiscalistes d’entreprise doivent être au plus près des systèmes d’information pour garantir la fiabilité et la conformité de la donnée transmise.
 

Les conseils extérieurs, quant à eux, ne peuvent plus ignorer les enjeux de process et de data gouvernance de leurs clients. Le conseil fiscal efficace devient opérationnellement implémentable : il doit s’appuyer sur une compréhension technique fine des flux d’information, de la qualité des
données et des processus numériques internes. Ces transformations posent aussi la question de la souveraineté et de l’éthique : comment s’assurer que les données fiscales, souvent hébergées dans des environnements numériques complexes, restent protégées, exactes et utilisées à bon escient ?

Vers le fiscaliste augmenté

C’est précisément sur ces sujets que l’EDHEC forme les fiscalistes de demain : des professionnels capables de comprendre la donnée, de la maîtriser, et de la mettre au service du droit. La digitalisation du secteur n’est donc plus une menace : c’est une formidable opportunité de transformation.
Le métier évolue vers celui de "fiscaliste augmenté", un professionnel capable de travailler main dans la main avec l’IA pour devenir plus rigoureux, plus créatif, plus stratégique ; tout en restant au cœur du travail d’analyse et de production du conseil fiscal.
« L’IA ne remplace pas le fiscaliste, elle décuple les possibles pour faire du fiscaliste un grand chef d’orchestre de la gestion fiscale des entreprises. Le fiscaliste augmenté est celui qui sait transformer la technologie en intelligence collective et en valeur ajoutée. » conclue Emmanuelle Deglaire.
À travers cette collaboration, l’EDHEC Augmented Law Institute et Wisetax démontrent qu’en conjuguant science, pédagogie et éthique, il est possible de faire émerger une nouvelle génération de fiscalistes, non pas remplaçables par l’IA, mais augmentée par elle.