Classes préparatoires : une expérience enrichissante et heureuse
Pourquoi une enquête auprès des étudiants de classes préparatoires ?
Nous avons interrogé les étudiants en fin de classe préparatoire et avant leurs épreuves de concours sur leur vécu, ce qu’ils ont aimé ou moins aimé, ce que cela leur a apporté, leurs aspirations de carrière.
Le sujet des classes préparatoires déchaîne les passions et les polémiques et ne laisse personne indifférent. C’est un système défendu avec ferveur ou dénigré de façon véhémente mais qui véhiculent bon nombre d’idées reçues et stéréotypes que cette étude permet d’objectiver.
Quelles sont les principaux enseignements de cette étude ?
La classe prépa’ est jugée enrichissante par 95% des étudiants. Et ce, quels que soient les résultats obtenus au concours (l’étude a été conduite en mai 2020 avant les épreuves écrites). 87 % la trouvent passionnante et challengeante. Alors que pour beaucoup, la prépa’ renvoie une image de souffrance, une majorité des répondants l’estiment heureuse (79%). Alors que l’on imagine la classe préparatoire comme individualiste, les étudiants de prépa’ la considèrent comme une expérience collective à 72 %. C'est probablement la plus grosse des surprises de cette enquête. Néanmoins, les préparationnaires conviennent que la pression ressentie est importante (6,5 sur 10 pour les garçons et 7,2 sur 10 pour les filles) même s’ils la jugent motivante. Ce qui les motive le plus ? La stimulation intellectuelle qui est pour eux, la plus grande source de d'épanouissement (95 %). Et si c’était à refaire, 76 % referaient l’expérience de la prépa’.
Les étudiants considèrent également que cette expérience leur a permis de développer des qualités personnelles telles qu’une bonne connaissance de soi et de ses limites, leur capacité à se dépasser. Des qualités indispensables à la réussite de leur parcours d’études mais aussi professionnel. Pour eux, un étudiant de classe prépa’ doit être motivé, travailleur, organisé, curieux et résilient.
Ainsi ces étudiants se sentent bien préparés pour leur entrée en école de commerce ou en entreprise.
Enfin, traditionnellement, on oppose prépa’ et BBA, ce qui est une erreur. Les étudiants qui entrent en prépa’ ont hésité avec des doubles cursus et doubles licences proposés par les universités ou d’autres prépas. Des cursus qui favorisent la stimulation intellectuelle, leur permettent de se dépasser et qui peuvent leur permettre d’intégrer des parcours de grandes écoles en admission parallèle.
Quelles sont leurs aspirations professionnelles ?
Tout d’abord, ils ont confiance en leurs capacités à intégrer le marché de l'emploi. Leur intérêt pour l’entrepreneuriat et l’indépendance croît encore malgré la crise (39%). 35 % se projettent dans une petite ou moyenne entreprise avec un net regain d’intérêt pour la France en début de carrière. Ils aspirent à travailler dans des entreprises à taille humaine, innovatrices et qui fonctionnent en mode projet. Les secteurs et fonctions restent assez marqués par le genre. Les garçons aspirent à travailler dans le conseil et en finance et les filles, dans le luxe ou les médias.
Une conclusion ?
Cette étude n'est pas un plaidoyer en faveur de la classe prépa’, il s’agit de donner la parole à ceux qui parlent le mieux, c’est-à-dire aux préparationnaires. C'est ainsi qu'on donnera aux futurs bacheliers et à leurs parents les moyens de choisir le système qui leur conviendra le mieux.