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Études de droit en école de commerce : comment préparer les futurs diplômés à l’évolution de leurs métiers ?

Demain tous juristes ou avocats augmentés ? Que l’on soit en phase de recrutement ou en pleine carrière, l’étude sur les Compétences-clés du Juriste Augmenté menée par LegalEDHEC auprès de 100…
Temps de lecture :
17 déc 2019
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Demain tous juristes ou avocats augmentés ?

Que l’on soit en phase de recrutement ou en pleine carrière, l’étude sur les Compétences-clés du Juriste Augmenté menée par LegalEDHEC auprès de 100 leaders du droit, et le Référentiel de Compétences actuellement en développement montrent que l’expertise juridique n’est plus suffisante et cela, qu’on exerce en direction juridique d’entreprise, en cabinet d’avocats,  ou une autre profession du droit. Les recruteurs - directeurs juridiques et associés de cabinets - recherchent d’autres compétences, et notamment l’intelligence émotionnelle. Nous sommes partis du principe que le juriste, de par sa formation, a une intelligence singulière (méthodologie, raisonnement, réthorique juridiques…) et des compétences et connaissances dans certains domaines spécifiques du droit. Le juriste augmenté tel que nous l’entendons dans l’étude est un juriste dont l’intelligence singulière est complétée par des soft skills - dont l’intelligence émotionnelle -  et des business skills. Les compétences digitales sont pour l’heure plus importantes pour l’évolution de carrière que dans le recrutement, mais elles sont capitales pour progresser et performer dans la carrière.    

Comment l’émergence de l’intelligence artificielle et la digitalisation accrue impactent-elles les métiers du droit et donc le futur des diplômés de la filière BLM/LL.M. in Tax & Law Management ?

Elles vont changer profondément ces métiers. En exerçant un métier du droit, les futurs diplômés seront amenés à utiliser un certain nombre d’outils digitaux pour du knowledge management, du travail en réseau, du traitement de l’information, de l’analyse juridique… Ces outils permettront de traiter plus d’informations, plus rapidement, facilitant par exemple le suivi et le partage sécurisés de dossiers, l’automatisation de certaines tâches (automatisation, voire robotisation de contrats…), le traitement de données juridiques, de cas, de données de jurisprudence pour pouvoir élaborer de façon plus sécurisée et plus fiable des solutions juridiques pour la prise de décisions business et économiques. Ils seront également confrontés à la blockchain qui accélère notamment la protection de la propriété intellectuelle. Ces outils, nombreux, touchent des missions ou des segments d’activités différents et sont de plus en plus utilisés par des directions juridiques et des cabinets d’avocats. Nous faisons donc en sorte que nos étudiants de la filière Business, Law & Management et LL.M. in Law & Tax Management soient le mieux préparés possible.

Les étudiants sont-ils confrontés aux LegalTech ?

Ils y sont confrontés tout au long du cursus. En Master 1, il s’agit d’une initiation. En LL.M., il s’agit de leur permettre de maîtriser certains outils. Nous organiserons de nouveau des ateliers avec les LegalTech et des présentations d’entreprises. Nous créerons un module spécifique dès le Master 1, car les étudiants partent en césure et il est important qu’ils aient développé un certain savoir-faire.        

Comment le cursus s’est-il adapté à ces évolutions ?

Nous sommes au début de l’adaptation. Nous avons organisé des ateliers avec quelques entreprises de la LegalTech pour les étudiants de Master 1. Lors de ces ateliers, les étudiants ont appris à créer un robot pour générer des contrats avec GinoLegalTech, un système d’horodatage d’un Google drive avec BlockchainyourIP, à travailler sur un cas de cession d’une start-up avec Paprwork, sur la digitalisation d’une assemblée générale avec Easyquorum, la mise en place de services connexes aux consommateurs, à la suite de la première mise en relation avec un avocat (entreprise ou particulier) avec Call a lawyer ou encore, sur la création d’un outil IA avec Case Law Analytics. Nous souhaitons développer ce type de collaborations et d’ateliers pour nos étudiants. Nous avons intégré des séminaires et des expériences dans les formations.

En LL.M., il y a un séminaire Augmented Lawyering, assuré par Jérôme Frizzera-Mogli axé sur la pratique du droit augmenté dans le cadre duquel un legal hackathon a été organisé. Nous avons un cours de Droit et Intelligence Artificielle par Frank Fagan, un séminaire de Legal design animé par Antoine Henry de Frahan ainsi qu’un cours sur les risques liés à la cybercriminalité avec Bertrand Monnet. Certains cours intègrent également un volet sur les outils numériques ou solutions digitales comme le contract management. Enfin, ils ont eu un cours d’introduction au codage à l’Université catholique de Lille.

Dès le Pré-Master, les étudiants sont également formés à un certain nombre d’outils numériques, notamment pour la recherche jurisprudentielle, et ils ont un cours intitulé « Digital Culture ». Mais nous irons encore plus loin dès la rentrée 2020. Nous y travaillons. Nous utiliserons notre Référentiel de compétences du juriste augmenté.

 

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