EDHEC

FUTURE OF BUSINESS EDUCATION: SPOTLIGHT ON MBA

À l’occasion d’un événement virtuel inédit organisé par le Financial Times, l’EDHEC s’est associée à d’autres écoles prestigieuses pour aborder l’avenir des MBA et leur place dans un monde qui ne…
Temps de lecture :
20 avr 2022

À l’occasion d’un événement virtuel inédit organisé par le Financial Times, l’EDHEC s’est associée à d’autres écoles prestigieuses pour aborder l’avenir des MBA et leur place dans un monde qui ne cesse de présenter de nouveaux défis. Quel genre de leaders devons-nous former pour résoudre les problèmes que nous ne pouvons anticiper ? Les spécialistes et les intervenants de la conférence « The Future of Business Education: Spotlight on MBA » ont apporté des idées concrètes.

Peu de temps après la publication de son classement annuel des MBA, dans lequel l’EDHEC Global MBA se classe au 3e rang mondial pour la dimension ESG (Environnement, Social, Gouvernance), le Financial Times a réuni les plus grands experts des meilleurs MBA au monde pour dresser un bilan sur les formations executive, dans un contexte très difficile pour les entreprises internationales.

Une rupture manifestement déjà présente avant la pandémie, avec de profondes transformations accélérées par des questions transversales comme le changement climatique, les technologies ou la justice sociale. Les MBA et, plus généralement, les écoles de commerce, n’ont pas attendu pour faire face à ces évolutions. L’objectif du programme du Global MBA étant bien de fournir aux entreprises les leaders dont elles ont besoin pour répondre aux nouveaux défis qui se présentent à elles. Ou, selon la directrice du programme EDHEC Global MBA Sandra Richez, « des leaders capables de changer les choses au moyen d’actions concrètes et immédiates ». Une demande exprimée aussi bien par les entreprises que les étudiants, qui se reflète de plus en plus dans les changements apportés aux programmes internationaux.

Les competences a l’honneur

Que ce soit en Suisse à l’université de Saint-Gall, en Espagne avec l’IE Business School, au Royaume-Uni à l’université de Manchester, aux États-Unis à l’université de Wharton ou de Virginie, en France à l’EDHEC ou à Grenoble Ecole de Management ou Audencia, le changement est de mise si l’on souhaite mieux former les leaders malgré l’incertitude qui règne. Plutôt que d’envisager les études de commerce en silos et par discipline, ce sont les compétences et la transversalité qui sont privilégiées. Comment les MBA peuvent-ils demeurer pertinents dans un tel contexte ? Pour certains, tout est question de personnalisation, autrement dit pouvoir proposer aux étudiants un programme sur mesure adapté à leurs besoins. Pour beaucoup, l’objectif est plutôt de créer une « boîte à outils » ou de grouper des compétences hybrides – enseigner le travail d’équipe, favoriser une culture de la diversité, encourager l’ouverture d’esprit, apprendre à résoudre des problèmes complexes – qui viennent remplacer les thèmes à dimension unique traditionnels.

Avant tout, ce sont les qualités et les compétences qui sont requises, comme l’empathie, la capacité à innover et la faculté d’adaptation, et pas simplement les connaissances pures. Un consensus qui fait écho à ce que les recruteurs recherchent : « Nous avons assez de candidats pour l’aspect technique. Ce dont nous avons besoin, ce sont des compétences en communication, une aptitude à influencer les dirigeants, un sens du travail en équipe, des compétences traduisibles qui contribueront à la hausse des recrutements », estime Daniel Peach, directeur de programme chez Google.

Les criteres ESG ne sont plus une option

Pour répondre à un besoin toujours plus grand de responsabilité et d’objectif, émis à la fois par les entreprises et les étudiants, la logique est désormais celle de l’intégration. Comme Sandra Richez l’indique : « Tous les emplois doivent respecter les critères ESG. Les écoles doivent aider les étudiants à acquérir les compétences nécessaires qui vont dans ce sens, car, même si les entreprises n’ont pas conscience de leurs besoins actuels, elles auront besoin de possibilités pour se développer et de collaborateurs pour les guider. » La numérisation et la durabilité, autrefois des sujets à part entière, sont désormais profondément ancrés dans chaque programme, tout comme les questions sociales telles que l’égalité ou la diversité.

Que dire à celles et ceux qui croient encore que ces sujets sont une sorte de tendance ? « Nous avons passé le stade de savoir si les critères ESG étaient d’actualité, c’est une réalité. Le climat et l’égalité sont des questions centrales aujourd’hui. Il s’agit de s’adapter à notre contexte et à ce qui vient ensuite, de voir plus loin que le présent et de former les leaders pour les 5 à 10 prochaines années, voire au-delà », ajoute Sandra Richez. Une position ferme en ligne avec les aspirations des étudiants, mais aussi avec celles des entreprises et des consommateurs, comme l’explique Daniel Peach : « Nous observons un basculement en faveur de l’emploi fondé sur des valeurs, des postes à impact social, puisque les entreprises elles-mêmes cherchent à répondre aux demandes de leurs consommateurs sur des questions urgentes telles que la durabilité et la justice sociale. »

MBA : une experience transformationnelle

Les programmes des MBA fidèles aux critères ESG, socialement engagés et enrichis sur le plan numérique semblent bien être la solution. Mais sont-ils véritablement un tremplin pour les leaders de demain, leur permettant d’accompagner ce changement et de relever des défis en constante évolution ? Les MBA sont, fondamentalement, des expériences transformationnelles. Ils sont conçus pour aider chacun à trouver sa voie, voués à révéler ses forces intérieures, à se confronter à des réalités parfois pénibles et à exercer un pouvoir d’action selon ses propres règles. Si tout ceci semble très abstrait, ce n’est rien comparé à ce que les étudiants en MBA disent du pouvoir transformateur de leur propre expérience : « La question, c’est de savoir jusqu’où on est prêt à aller. Qu’est-ce que j’aime chez moi ? Qu’est-ce que je veux changer ou découvrir sur moi ? Ce processus m’a donné confiance en moi. Je ne me souviens pas des cours de comptabilité ou de finance. Mais je me souviens du travail d’équipe, des projets intenses d’une semaine, des expériences concrètes, de l’évolution » évoque la cofondatrice de Claroty, Galina Antova.

Un plan pour construire son avenir ? C’est ce que le responsable de la croissance chez OSS Ventures, Ashok Azhagarasan, semble apprécier le plus dans son expérience MBA : « Quand j’étais avocat, j’absorbais des connaissances, beaucoup de connaissances. Grâce au MBA, j’ai appris à continuer à apprendre. Il faut garder une ouverture d’esprit, s’ouvrir aux changements qui arrivent pendant le programme et qui nous préparent à tout ce que la vie nous réserve par la suite ». Une expérience de développement personnel pour laquelle la gamme d’offres est essentielle, mais qui peut aussi être décourageante. Grâce à Inge De Clippeleer, maître de conférences à l’EDHEC, et à son atelier intitulé « Élaborer sa stratégie pour réussir sa carrière », les participants repartent de cette journée intense avec une méthode pas à pas pour choisir le MBA le mieux adapté à leur besoin. En fin de compte, comme elle le résume parfaitement, « tout dépend de VOUS ».

Retrouvez les informations sur la conférence Financial Times ici