SESC POMPEIA, UN ESPACE CULTUREL HYBRIDE ET ATYPIQUE
La 5e étape du projet Wide Open - tour du monde des écosystèmes positifs - s’est faite à Sao Paulo, la plus grande grande ville du Brésil. Avec ses plus de 12 millions d’habitants en 2018, la ville…
La 5e étape du projet Wide Open - tour du monde des écosystèmes positifs - s’est faite à Sao Paulo, la plus grande grande ville du Brésil.
Avec ses plus de 12 millions d’habitants en 2018, la ville bouillonne d’initiatives culturelles, d’espaces hybrides d’un nouveau genre : un terrain d’exploration particulièrement fécond pour Wide Open, et l’occasion de se pencher sur un espace unique, au coeur du quartier de Palmeiras, le “centre culturel et de loisirs”, SESC Pompeia.
Un centre culturel privé
Cette ancienne usine de tonneaux, réhabilitée au début des années 80 par l'architecte Lina Bo Bardi est aujourd’hui un centre culturel atypique, drainant des populations de tous les horizons. Haut-lieu de la culture, le complexe comprend plusieurs infrastructures sportives, une bibliothèque, un théâtre, des espaces d’exposition, un restaurant, un solarium et un espace de convivialité. Bien que jouant un rôle majeur dans le dynamisme culturel et le bien-être des paulistas, SESC Pompeia n’est pourtant pas porté par la ville même, bien au contraire ! Entièrement privé, il appartient à un large réseau d’espaces semblables, communément appelé “SESC” (Serviço Social do Comércio) ou Service Social du Commerce.
Alliant capital et bien-être collectif

Avec 42 unités dans 21 villes de l’état de Sao Paulo, SESC est le principal opérateur culturel privé du pays. Bien qu’initialement dédié au volet social - offrant dentistes, maternités, restaurants abordables et infrastructures sportives - SESC redessine aujourd’hui les contours de la notion de culture et d’espace public, grâce à son expertise unique, construite au fil des ans, dans la création d’écosystèmes positifs fédérateurs, au service des communautés.
Des allures d’espace public

Au détour d’une balade entre ses piliers de béton, vous croiserez successivement des groupes de retraités jouant aux échecs dans la bibliothèque, des familles venues assister à un spectacle de cirque, des jeunes partageant une bière dans le patio, des oisifs venus se prélasser au soleil… Ce qui était un lieu de labeur est aujourd’hui un temple de détente pour tous, une vraie “citadelle du loisir”, selon l’expression de Lina Bo Bardi, qui sera reprise en 2012 par Richard Copans dans documentaire dédié.
Pour une culture du quotidien
Loin d’une vision élitiste et au-delà du concept même de culture de proximité, l’espace élargit la notion de culture : l’éducation - pensée comme une condition préalable de la transformation sociale - passe par une culture intégrée dans la vie de tous les jours, plutôt que proposée comme quelque chose à part.
L’art rencontre alors les loisirs et les deux s’allient pour davantage d’inclusion sociale, c’est l’art d’éduquer de manière informelle, en laissant les visiteurs libres. Lieu d’apprentissages, Sesc Pompeia développe donc une action non formelle, permanente, diluée dans l’ensemble des infrastructures et dans sa programmation, avec pour but final l’autonomisation et la rencontre, que ce soit avec d’autres visiteurs ou avec un courant de pensée, un artiste, une discipline. Plus qu’un simple centre culturel et derrière son allure de récréation, Sesc Pompeia est un espace de développement individuel et collectif.
Et si le privé pouvait œuvrer pour le bien commun ?
